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Origine1975
8 février 2021

HeartShaped Abyss : Chapitre 10

Capture d’écran 2020-05-13 à 11

 

Chine

 

       Assis derrière son bureau, Meng faisait tournoyer son stylo tout en écoutant son frère, Chen-Chen, son aîné de trois ans. Enfin l’écouter, c’était vite dit. Il l’écoutait d’une oreille, car il connaissait la raison de sa présence devant lui. 

 

       Chen-Chen passait sa vie à dilapider sa fortune dans les jeux d’argent et à bombarder ces maîtresses de cadeaux. Au décès de leur grand-père maternel, l’héritage avait été dispersé entre les petits enfants équitablement par les parents. Meng avait juste reçu un chèque. Il l’avait mis à contribution pour l’orphelinat. 

 

       Ces deux autres frères et sa sœur avaient reçu une part plus importante. L’entreprise familiale fut transmise à Chen-Chen, le petit fils préféré dudit grand-père. Résultat, l’entreprise se trouvait dans le rouge, à la limite de se faire avaler par une importante entreprise étrangère. 

 

       Chen-Chen était un piètre business Man. Il avait commis erreur sur erreur. Il fut vite dépassé. De plus, sa chance aux jeux s’était évaporée, également. Il se trouvait avec un couteau sur la gorge. Les usuriers cherchaient par tous les moyens de se faire rembourser allant jusqu’à la menace. 

 

       Il avait bien tenté de demander de l’aide à ses parents, à sa sœur et à son frère aîné, mais aucun d’eux ne voulait lever le petit doigt pour lui. En désespoir de cause, il décida de demander de l’aide à la brebis galeuse de la famille, son jeune frère Meng, même si cela le répugnait. 

 

       Du haut de ses quinze ans, Li se tenait auprès de son père, en compagnie de Fang, le bras droit. Meng lui avait demandé de rester. Après tout, il fallait bien être formé pour être l’héritier. Le jeune adolescent observa son oncle, Chen-Chen. Il avait bien du mal à croire que ce petit homme au regard tombant et fuyant avait un lien direct avec son père, Meng. Les deux hommes ne se ressemblaient pas le moins du monde. Alors que Meng était un homme plein d’énergie, intelligent, solide et surtout fiable, Chen-Chen semblait son opposé.

 

       Chen-Chen n’appréciait pas le moins du monde le regard inquisiteur de son neveu. De quel droit, cet insolent se permettait-il de le juger, voire de se moquer de lui ? Il eut bien du mal à garder son calme, en apercevant le sourire sarcastique, se dessinait sur les lèvres de ce sale garnement. 

 

       Meng s’appuya contre le dossier de son siège, pensif. Il lisait en Chen-Chen comme un livre ouvert. Il eut un petit sourire avant de se tourner vers son fils. Celui-ci ne se gênait pas pour détailler son oncle. Faudrait apprendre à Li à être encore plus énigmatique, voilà à quoi songea Meng, un instant avant de prendre la parole. 

 

— Qu’en penses-tu Li ? Devrons-nous aider Chen-Chen ? 

 

       Ledit Chen-Chen leva les yeux vers son frère, halluciné. Il mettait son destin entre les mains d’un gamin de quinze ans à peine, sans la moindre hésitation. Devait-il s’en inquiéter ? 

 

— Qu’est-ce que cela nous rapportera de l’aider ? Demanda Li, en se tournant vers son père. 

 

       Meng sourit et tapota son stylo contre sa bouche. 

 

— Voilà une très bonne question. Alors, Chen-Chen ? Ta réponse ? 

 

       Chen-Chen se mordit la lèvre inférieure tout en serrant les poings. En soupirant un bon coup, il finit par admettre qu’il ne pouvait pas demander de l’aider sans contrepartie. 

 

— Je sais que mon entreprise est en faillite, mais si tu m’aides à la redresser, je t’en donne les pleins pouvoirs. 

 

— Voilà qui me semble généreux. Li ? As-tu une autre exigence ? 

 

       Le jeune adolescent resta un instant, un peu surpris. Il se mit à réfléchir un instant avant de répondre. 

 

— Et bien, je pense que mon cher cousin, Yoon-Li, doit avoir mon âge. Ne serait-il pas apte à venir chez nous pour une période de dix ans ? Quand Chunyue aura également quinze ans, elle devra venir également pour la même période, ainsi que pour votre dernier-né, Lokki. Ce serait un gage de notre alliance et de votre confiance à notre égard. 

 

       Meng esquissa un sourire derrière. Son frère semblait peut-être imbu de lui-même, égoïste également, très lâche et dépensier, mais il aimait ses enfants, tous eu avec une seule et même femme, son épouse Lya. Il avait beau l’avoir trahi avec d’autres demoiselles, celle-ci ne l’avait jamais abandonné, acceptant ses infidélités. Était-ce par amour pour Chen-Chen ? Au début, ce devait être le facteur, mais maintenant, Lya avait perdu la vue après un accident, son visage à moitié défiguré ne pouvait être réparé. Peut-être avait-elle peur d’être rejetée par tous ? 

 

       Meng ne la connaissait pas vraiment donc il préféra ne pas faire de conjoncture au risque de se tromper sur cette femme. Ne pas juger sans connaitre, il tentait d’inculquer ses enfants dans ce sens. Chen-Chen serra les poings à s’en faire mal. Si ces enfants venaient chez son frère, c’était comme des otages. 

 

— Sache une chose, Chen-Chen, reprit Meng, d’une voix neutre. Les enfants ne subissent pas les méfaits de leurs parents. Tes trois enfants seront traités de la même manière que les enfants du clan. Ils recevront une bonne éducation, l’entrainement et tout le soutien dont ils auront besoin. Si au bout de ses dix années de service, ils désirent partir du clan, je les laisserais partir sans rechigner. S’ils désirent rester, je leur offrirais la place qu’ils méritent. 

 

       Chen-Chen releva la tête vers son jeune frère, halluciné. Il donnait une chance à ces enfants d’avoir une meilleure vie, de se sentir fière. Il se savait lâche et inutile. Avoir comme modèle Meng permettrait surement Yoon-Li à se développer et à prendre confiance à lui. Et ces parents arrêteraient alors de le traiter de moins que rien ou d’esclave.

       Après avoir résolu le problème de Chen-Chen avec efficacité, Meng, accompagné par son fils et son bras droit, rejoignit sa femme voulant se rendre à l’orphelinat. Elle voulait voir si tous les enfants allaient bien. Jiao s’ennuyait surtout de ne plus avoir Jian tout le temps. 

 

       Le jeune garçon commençait à se rendre à l’école. Il disait haut et fort que c’était ennuyeux, barbant et que les autres enfants ne voulaient pas être amis avec lui. Ils le traitaient d’extra-terrestre. Jiao s’en inquiétait. Elle n’aimait pas voir son fils sans son sourire et sa joie habituelle.

 

       Comme à l’accoutumée, elle sauta sur son mari en le voyant. Meng émit un sourire tout en serrant sa femme dans ses bras. Li eut le droit à un ébouriffage en ordre, ce qui le fit grincer des dents. Il jeta un regard noir à Fang en l’entendant glousser. 

 

       Ils se rendirent à l’orphelinat à pied, car il se trouvait dans un autre quartier de l’immense demeure. À chaque fois qu’ils passaient devant les gardes, ceux-ci baissaient la tête pour saluer le chef de famille. 

 

       En arrivant dans une grande cour, ils purent voir une ribambelle d’enfants courir joyeusement tout en se charriant. Jiao esquissa un sourire en les voyant. Ils étaient si mignons ces petits êtres. D’un coup un cri joyeux retentit. Elle se tourna dans la direction d’où venait ce cri et aperçut deux petites répliques, mais aussi différentes fonçaient sur elle. 

 

       Les deux petits garçons avaient à peu près le même âge que son fils. Le petit brun courait sans attendre sa réplique en blond. Celui-ci d’ailleurs finit par tomber, se mettant à pleurer. Son frère s’arrêta net et se tourna vers lui.

 

— Tu es un boulet, Jalen. 

 

— Mais… tenta de répliquer le petit Jalen, dont les larmes se mirent à couler plus intensément. 

 

       Jiao s’approcha et s’agenouilla près de l’enfant. Elle l’aida à se relever. Ensuite, elle sortit un mouchoir pour essuyer les larmes du petit. 

 

— Chut, mon petit Jalen. Ça va aller. D’accord ? murmura-t-elle d’une voix douce, avant de jeter un petit coup d’œil vers le petit brun. Au lieu de critiquer ton frère, tu devrais plutôt l’aider. Si tu es plus vif sur tes jambes, Jalen est plus lent. Vous avez chacun des points faibles, alors au lieu de vous chamailler, aidez-vous à les surmonter. 

 

       Le petit brun observa un long moment Jiao en silence, les yeux commençant à briller, mais il se retient fermement et hocha la tête. Jiao lui adressa un sourire et lui caressa la joue. Le sourire revint aussitôt à ses lèvres. 

— Je suis désolé Dame Jiao. Dès qu’ils vous ont vu, ils ont voulu vous voir, s’exclama une voix un peu plus vieille. 

 

       La jeune femme leva les yeux vers le jeune adolescent, au trait très ressemblant à ceux des jumeaux. Il était en compagnie d’un autre garçon du même âge, aux yeux magnifiquement bleus.

 

— Ce n’est rien, Syrus. Tes petits frères sont trop mignons. Ils donnent toujours envie de les papouiller tellement ils sont adorables. 

 

— Pas certain que Jian soit d’accord, lança Li, arrivant par l’arrière. 

 

       Jiao se mit à rire. 

 

— Entièrement d’accord. Mon fils n’est vraiment pas prêteur. Tu es bien sage, Dante. 

 

       Le jeune adolescent rougit aussitôt de l’attention de Dame Jiao à son égard. Syrus se mit à rire. 

 

— Il est toujours intimidé quand le jeune maître Li est présent. 

 

       Meng discutait avec Fang, un peu plus loin quand un de ces hommes arriva en courant. Celui-ci s’arrêta essouffler. Le chef de famille se tourna aussitôt vers lui, inquiet. 

 

— Grand maître Meng, Maître Fang, nous avons un souci sérieux. Nous avons retrouvé la voiture de Dame Aya abandonnée, dans une ruelle de la ville. 

 

       Fang se redressa, serrant les dents pour éviter d’effrayer son subalterne. Il demanda, d’un ton neutre, mais froid :

 

— Comment ça ? Abandonné ? Soyez plus explicatif !

 

— Je…. Nous devions les suivre pour leur sécurité, car maître Qiang a voulu accompagner votre Dame pour chercher votre fils. Tout allait très bien et puis il y a eu ce bouchon. Nous les avons perdus de vu. Ça n’a pas duré longtemps et nous avons vite retrouvé la voiture, mais nous avons juste retrouvé le chauffeur, mort. 

 

       Fang blanchit d’un coup. Meng posa une main sur son bras, pour le retenir. Il ordonna :

 

— Faite toutes les recherches nécessaires pour les retrouver rapidement, c’est un ordre. Prévenez également notre cher ami l’inspecteur Cheng.

       Au même instant, un autre homme arriva en courant. Le visage blanc comme un linge, il hésita juste un instant avant de s’écrier. 

 

— Maître Meng, l’école vient d’appeler. Maître Jian est porté absent. Personne ne sait où il se trouve.

 

— QUOI ? 

 

 

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Russie

 

       Quel jour était-ce ? Khasan ne s’en souvenait plus. Depuis combien de temps n’avait-il plus pleuré ? Il ne s’en souvenait plus non plus. La seule chose dont il savait. Sa mère était morte belle et bien morte avec elle, le chaos venait de tomber sur la famille Raskin. 

 

       Un matin, Jablokov était venu le réveiller. Le soleil ne s’était pas encore tout à fait levé. Il lui avait demandé de s’habiller le plus chaudement possible. Intrigué, mais n’osant rien demander, Khasan lui avait juste obéi. En fait, il se doutait de la réponse. Il ne voulait pas croire que sa mère ait fini par se donner la mort afin qu’il s’échappe. 

 

       Comment pourrait-il échapper à son père ? Il le maintenait. Jamais, il ne le laisserait partir. Jamais. Mais, pour autant, Khasan ne dit rien. Il se laissa faire. Acceptant de subir le destin qu’on lui destinait sans son consentement. 

 

       À ce moment-là, il venait d’avoir quatorze ans. Pourquoi avait-elle choisi cette date pour disparaitre ? Chaque fois qu’il passerait une année maintenant, ce serait celle de la mort de sa mère également. Avait-elle eu peur qu’il l’oublie ? 

 

       Son père n’était pas rentré depuis plusieurs jours. Il venait les voir que de temps à autre. Apparemment, il aurait trouvé une nouvelle maîtresse plus riche et plus malléable que sa chère épouse. Khasan craignait chaque jour sa venue. Gavrie lui faisait peur. Son sadisme allait en croissance et il le forçait toujours à observer sa cruauté. 

 

       Khasan sentait un nœud à l’estomac depuis un long moment. Il avait juste envie de quitter ce lieu maudit, ce monde. Il voulait juste rejoindre la seule personne chère à son cœur, sa mère. Mais, celle-ci refusait. Elle voulait qu’il vît. Alors, il acceptait. 

 

       Il suivit Jablokov, en silence. Pourquoi le majordome l’aidait — il ? Pourquoi risquait-il ainsi sa vie pour lui ? Il ne méritait pas tout cette dévotion. Il n’avait rien fait pour mériter cette bienveillance à son égard. 

 

       Jablokov ne lui disait rien. Il forçait juste l’adolescent à avancer plus rapidement en regardant toujours autour de lui avec crainte. Il eut raison. Alors qu’ils arrivaient dans une ruelle pour rejoindre la gare, un groupe d’hommes leur barra la route. Ils riaient, tout en jactant des insultes.

 

       Pour l’adolescent, tout se passa tellement vite. Il comprit trop tard ce qu’il se passait. Il se trouvait coincer des deux côtés, sans échappatoire. Il fut vite mis hors d’état de nuire par deux brutes. Le plus grand et costaud le força à regarder la scène jusqu’au bout, dans toute son horreur. 

 

       Combien étaient-ils ? Cinq. Ils étaient cinq à s’acharner sur le pauvre Jablokov. Ils riaient tout en le battant à coup de poing, à coup de pied, sur la figure, dans les côtes, dans le dos. L’adolescent pouvait très bien entendre les hurlements de son majordome. Il entendit le craquement de ces os brisés. 

 

       Il voyait tout cela au ralenti, comme un cauchemar sans fin. Son esprit semblait à des lieux d’ici. Il avait envie de vomir tellement son estomac le retournait dans tous les sens. Il voyait comme s’il se trouvait derrière un appareil. Il ne voulait pas être touché par ce qu’il devait voir, qu’on lui forçait à regarder. Il se sentait misérable. 

 

       Et il fut relâché et en moins de temps qu’il faut pour le dire, les hommes disparurent le laissant sur le sol auprès d’un être recouvert de sang, une plaie vivante. Khasan avait senti ses larmes couler. Il demandait pardon. Mais à qui ? À Jablokov ? Celui-ci ne pourrait pas lui répondre. Pas qu’il soit mort, l’adolescent le voyait encore remuer, mais pour combien de temps encore ? Que devait-il faire maintenant ? 

 

       Fuir ? Après tout, il était déjà une mauviette, il était déjà un lâche. Alors, fuir, il pouvait. Mais, pour quoi faire ? Il avait mal partout. Il voulait juste s’endormir pour ne plus se réveiller. Ce serait tellement mieux, ce serait tellement plus facile. Alors, il avait fermé les yeux. 

 

       Finalement, il s’était réveillé, mais en ouvrant les yeux, en regardant autour de lui, il songea qu’il aurait préféré, ne jamais l’avoir fait. Comment ? Pourquoi ? Pour quelle raison ? 

 

       Voilà les premières choses venues en tête en apercevant les barreaux face à son lit. La mémoire lui revint petit à petit. La police avait fini par arriver. Une ambulance avait embarqué le blessé. La police l’avait interrogé et il avait juste dit que tout était de sa faute. Évidemment, Khasan savait bien qu’il ne se retrouvait pas en prison pour violence aggravée pour le peu de mots sortie lors de l’interrogation. Non, c’était la faute au juge. Khasan eut un sourire amer. 

 

       Ce juge, Nicoleï Rozanov se trouvait à la solde de son père Gavrie. Combien de fois, Khasan l’avait croisé chez lui avec son père ? Où le regardant jouer avec une nouvelle esclave ? Il n’avait pas assez de doigts pour les compter, sans parler les victimes que son oncle Yakov amenait pour le plaisir personnel de ce juge. 

 

       D’après ce que Khasan avait finalement compris. Sa famille se trouvait en pleine crise financière. La justice commençait à se réveiller d’un long sommeil. Les Raskin se trouvaient sur la sellette. Alors, Rozanov avait les chocottes. 

 

       Il fit en sorte de faire disparaitre le fils de Gavrie Raskin en l’envoyant au fond du trou pour une éternité. Et afin de bien le faire disparaitre sans trace, il le fit envoyer dans une des prisons bien éloignées et fermées de l’extérieur, auprès de détenus aux casiers les plus divers en soi, surtout niveau sadismes. 

 

       Depuis, le jeune adolescent vivait avec une boule au ventre vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pourquoi ne tentait-il pas de fuir cette réalité en prenant sa vie par lui-même ? Parce qu’il ne pouvait pas, il ne pouvait plus s’échapper dans la facilité. Il devra se battre jusqu’au bout. Il avait dû faire une promesse. Il devait la maintenir quoiqu’il se passe.

 

       Jablokov, même à l’agonie, même au risque d’achever sa vie plus vite, il avait réussi à agripper le bras de son jeune maître. Il avait réussi à marmonner une chose, une seule chose avant de perdre connaissance. Un seul mot, un horrible mot, effrayant à souhait : « VIE ». 

 

       Chaque jour passé dans cette prison, Khasan avait maudit le majordome. Pourquoi lui avoir dit ce mot ? Bordel ! Sa mère et maintenant Jablokov ! Pourquoi veulent-ils à tout prix qu’il vive ? Il vivait un enfer quotidien.

 

       Combien de fois, a-t-il été bloqué par un de ces détenus, à la cantine ? Combien de fois, a-t-il dû se battre pour fuir, sous les douches ? Il finirait bien par y passer. Il le savait, mais il se devait de ne pas céder sans se battre puisqu’on lui avait ordonné de vivre. Il pouvait hurler, il pouvait crier, il pouvait frapper, mais il ne devait pas céder à la facilité. Il ne leur ferait pas ce cadeau. 

 

       Et ce jour finit par arriver. Un an jour pour jour, alors que Khasan suivit le nouveau gardien pour se rendre dans les douches, comme cela se faisait tous les deux jours. Mais là, Khasan sentait bien que c’était différent. Déjà le gardien n’était le même que d’habitude. L’ancien ne restait toujours pas loin, à porter de voix. Il veillait sur la sécurité du plus jeune détenu, mais il n’était plus là. 

 

       Arrivé devant la porte des douches communes, le gardien le poussa à l’intérieur avant de refermer la porte dans un déclic. Quand le garçon se redressa, il entendit alors les rires dégoutants de plusieurs détenus. Ils étaient là à l’attendre, se léchant les lèvres pour la plupart. 

 

       Et voilà, il s’était battu et il se battrait encore et encore. Il ne baisserait pas les bras. S’ils le voulaient alors ils devront se battre avec leur tripe, car il ne cédera pas sans violence. Pour une fois dans sa vie, il remerciait son père de lui avoir au moins appris à se battre et à ne pas avoir pitié de ses ennemis. 

 

       Coups de poing, coups de pied volèrent dans la pièce humide. Des crânes furent fracassés contre les murs carrelés. Le sang finit par se retrouver partout dans la salle. Sur les six détenus, deux furent tués dans la bagarre. Mais, cela ne choqua personne. Et les survivants s’en foutirent complètement. Ils feraient regretter à cette petite pute d’avoir osé désobéir à leur ordre. 

 

       Ils finirent par prendre le dessus. Ils frappèrent, non plutôt, le cognèrent sans forme de procès avant d’abuser de toutes les manières possibles son jeune corps avant que la porte explose faisant entrer un groupe de gardiens armés. Les coupables furent envoyés dans les oubliettes, attendant d’un autre verdict pouvant les amener à l’échafaud. Tant dit que le jeune adolescent fut rapidement emmené aux urgences afin de le sauver. Enfin, si celui-ci avait encore de la volonté pour vivre. 

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Commentaires
S
Bordel de nouille en friche jfhdsjhsfjkhdfjhfjhsdjfhjdsfdfjhsdfjhjdfhjsdhf<br /> <br /> <br /> <br /> Autant le tout début m'a fait sourire, encore plus avec le passage des frères Hunter :') mais la chute de ce récit, là, je m'attendais pas à voir cet évènement maintenant X.X<br /> <br /> Puis du côté de Khasan... Mon Dieu, j'ai le coeur en miettes, là T^T Mon pauvre bébé russes d'amouuuuuur :'(
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