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Origine1975
7 octobre 2021

Tome 8 : Chapitre 58

Léon et Sven se chargèrent de prévenir les deux garçons. Pour se faire, ils se rendirent directement à la sortie du lycée. Léon se garait sur le côté quand il vit la silhouette de Naël prenant la route pour chez lui. Il le vit hésiter à avancer. Intrigué, il en fit par à Sven. Celui-ci se mit à regarder à son tour dans la direction et il aperçut le chien. Il fronça les sourcils se rappelant de la phobie du garçon. Il sortit pour le rejoindre, mais il aperçut Dan Marcello le faire à sa place. 

Les voyant discuter calmement, il pensa juste qu’il s’était fait des films. Le chien ne se trouvait plus en visuel. Il se gratta le crâne un peu perturbé. Son instinct lui disait qu’il y avait anguilles sous roche. Mais, il ne put approfondir sa pensée car Rafaël et Rolan apparaissaient à leur tour. Il leur fit signe de venir. Naturellement, Daegan et Nathan les suivirent. Sven adressa un chaud sourire à son jeune amoureux. 

- Que se passe-t-il, Sven ? demanda Rafaël.

Il regarda les deux hommes, habillés en civil pour une fois. Léon venait de prendre Rolan dans ses bras avec le visage grave. Son jeune ami ressentait également le malaise. 

- Montez. Vous allez devoir vous serrer à l’arrière. 

- Vous savez que ce n’est pas bien. Et si on se faisait arrêter, vous aurez des ennuis, annonça Nathan, les mains sur les hanches. 

- On fera attention. Et puis, on s’en tape. Hors de question de laisser l’un de vous rentrer seul. Montez maintenant, grogna Léon. Et évitez de mettre de la saleté sur les sièges. 

Rolan se mit à rire un peu plus détendu. 

- Les gars ? Faites tout le contraire. 

- Eh ! Je te préviens mon petit démon que s’il y a une once de terre dedans, tu es bon pour la nettoyer cette voiture.

Léon pinça avec douceur le nez de son jeune amant. Celui-ci répliqua en lui donnant un bon coup de pied dans le tibia. Léon se mit à lancer des imprécations en anglais et en italien mélangé sous le rire des plus jeunes. Sven leva les yeux au ciel avant de pousser les jeunes à monter dans le véhicule. Évidemment, Nathan râla pendant tout le long du trajet, enfin jusqu’à qu’il se rendit compte que le véhicule ne prenait pas le chemin jusqu’à chez Ilies. 

Rafaël gardait le silence. Il observait l’extérieur. Il savait où la voiture se rendait. Il avait vite reconnu le coin. Pourquoi se rendaient-ils chez les Oda-Miori ? La peur commençait à lui donner des maux d’estomac. Ce n’était pas normal. Il s’était passé quelque chose d’assez important pour qu’on l’éloigne de l’endroit où il vivait. Était-il arrivé quelque chose à Ludwig ou à Rei ? Et ses sœurs ? Où étaient-elles ? Il se posait plein de question. Rolan agissait exactement comme lui. Il plongeait dans ses pensées de plus en plus. 

Le véhicule s’arrêta près d’autres voitures presqu’au pied des escaliers. Renko les attendait devant la porte d’entrée. Il adressa un sourire à la bande d’ami. Il les invita à pénétrer dans la maison et leur indiqua le salon. Le groupe s’y rendit. A peine Rafaël y mit un pied qu’il reçut deux corps féminins contre lui. Ses sœurs étaient déjà présente. Khasan avait pris la peine d’aller les chercher tout en prévenant Manu Grandier, leur oncle.

Le deuxième maître des lieux, le grand peintre, Carlin invita les adolescents à venir s’asseoir sur les canapés. Ils y seront mieux pour discuter de leur présence dans ce lieu. Rafaël se laissa mener par ses sœurs. Il se laissa tomber avec elles. Rolan et Daegan ne voulaient pas quitter leurs petits amis. Sven avait entouré de ses bras le jeune musicien, alors que Léon tentait de dérider un peu son jeune compagnon. Nathan rejoignit le rouquin. 

- Mais tu as fini de m’ennuyer ? lança Rolan, en donnant un autre coup de pied que Léon évita cette fois-ci. 

- Bon maintenant que tous les protagonistes sont arrivés s’exclama Khasan en entrant dans le salon en compagnie de Manu. Nous allons pouvoir enter dans le vif du sujet. 

Les garçons se tendirent aussitôt, enfin surtout deux d’entre eux car sans rien savoir pour le moment, le doute venait de se former dans leur tête. Rolan jeta un coup d’œil vers Rafaël sentant la peur revenir en force dans son corps. Il se mit à trembler. Léon lui attrapa le bras et le tira vers lui pour le prendre dans ses bras. 

- Je vais être très directe, continua Khasan. Blackwood et Owen se sont évadé de prison. 

Moira et Sara poussèrent un cri de terreur et elles se jetèrent dans les bras de leur frère. Rafaël avait pressenti la nouvelle, mais l’entendre rendait la chose plus effrayante. Sa douce vie tranquille allait voler en éclat. Il se mordit la lèvre pour ne rien montrer de sa terreur. Il devait rester fort pour ses sœurs. Rolan, quant à lui, cacha son visage contre l’épaule de son flic. Il avait enfin trouvé la stabilité. Il ne voulait pas perdre tout ce qu’il avait. Léon le serrait avec tendresse tout en lui caressant les cheveux. 

- A partir d’aujourd’hui, vous allez rester dans cette maison, annonça Carlin. Ce n’est pas que vous y serez le plus en sécurité, mais vous serez réuni ensemble. Ce sera plus facile pour nous de veiller sur vous tous car oui, Nathan et Daegan vous êtes tout autant en danger. Vous pourriez devenir victime pour faire souffrir vos deux amis. 

- Vous pensez qu’ils pourront s’en prendre à Michio et Naël ? Demanda Rafaël, d’une voix sourde. 

- Oui, nous le pensons. Pour le moment, nous cherchons à joindre Naël. Quant à Michio, il est toujours à l’hôpital comme tu le sais. Il y sera bien et il faut qu’il reprenne des forces. Et puis, il est très bien entouré. `

Renko pénétra dans le salon. Il invita les jeunes à le suivre pour les mener à leur chambre. Dès que la porte se ferma, Carlin se laissa tomber sur le canapé lourdement. 

- Vous pensez vraiment que leurs pères vont venir les retrouver ? demanda-t-il. 

Manu porta ses mains à son visage las. Petit à petit, il avait pensé que tout irait bien dans le meilleur des mondes. Mais, son univers commençait à nouveau à se fissurer. Il craignait pour la vie de son neveu car il était certain que Blackwood s’en prendrait à lui et non à ses filles. 

- C’est une éventualité, marmonna Sven.

- En vérité, ce serait le mieux. Pas que j’ai envie de voir ces deux gosses en danger ou blesser, mais ne serait-ce pas plus facile pour les arrêter ? 

- Hors de question de laisser Owen s’approcher de Rolan grogna Léon, sentant la colère montée. 

- Allons, allons, ne vous chamaillez pas dans ma demeure rétorqua Carlin, sur un ton calme mais qui calma aussitôt les deux hommes. Personne ne connait le futur exact. Même ton adorable petit chinois ne le connait pas vraiment et c’est bien mieux ainsi. Ce qui doit arriver, arrivera. C’est ainsi, mais vous serez là en cas de problème. N’est-ce pas, Kennedy, Bertil ? Quant à toi Lazarev, j’ai un autre service à te demander. 

Khasan tourna la tête vers le vieil artiste, étonné. Que lui voulait-il ? Carlin faisait un geste pour laisser les autres sortir de la pièce. Bientôt, il se retrouva seul avec l’artiste. Il devait bien avouer que ce vieil homme en imposait beaucoup tout comme le père de sa couleuvre à vrai dire. 

- Que puis-je faire pour vous ? 

- Nous savons où se trouve l’organisation mère de la nouvelle drogue rouge dragon et qui sont également responsable de la création de mes petits fils. 

Khasan ouvrit les yeux en grand. 

- Comment avez-vous réussi ce coup de maître ? Même Borghèse n’y est pas arrivé. 

Carlin esquissa un sourire presque carnassier. 

- Borghèse est très doué certes, mais je suis plus expérimenté que lui voyons. Je suis un peintre très connu, j’ai de nombreux contact à travers tous les pays pratiquement.  Je ne porte pas le surnom de « Diable » pour rien. Je n’ai pas effectué les recherches seuls, Meng Bào m’y a beaucoup aidé, ainsi que le père d’un de tes amis japonais. 

- Takafumi Hirotaka ? Jamais Li et Ryo ne m’ont parlé d’un lien avec vous. 

- Parce qu’ils n’en savent rien, mon petit. Pas que nous n’avions pas confiance en eux, mais ils ont la charge de leur clan. Enfin bref, je vais te donner la localisation. Tu as deux jours pour la remettre à Red’Line ensuite, Borghèse sera mis au courant, ainsi que la police. 

- Je pensais que vous détestiez cette femme. 

- Oui, je devrais la haïr tout de moins, l’un d’elles. La plus âgé des deux Red’Line se nomme en réalité Saphira Folker. C’est une meurtrière recherchée ayant tué beaucoup de jeunes adolescents de l’âge de mes petits-fils. Mon fils Luce a failli mourir de ses mains également. Alors lui pardonné, j’ai encore un peu de mal, mais je lui dois la vie de mes petits-fils. Elle les a sauvés quand ils étaient encore bébé et ensuite lors de leur kidnapping.

Khasan soupira et hocha la tête. 

- Ok, je ferais en sorte de lui transmettre les coordonnées. 

 

Recroquevillé sur le lit, Rolan serrait son oreiller contre lui de toutes ses forces. Ils avaient reçu chacun une chambre. Le garçon ne l’avait même pas regardé. La peur le tétanisait. Il ne voulait plus se retrouver en face de son père. Il ne voulait plus subir. Les larmes finirent par se mettre à couler. Daegan avait tenté de le réconforter, mais Rolan l’avait repoussé. Il s’en mordait un peu les doigts. Il n’avait pas été très tendre avec son ami. Il gémit avant de sursauter en sentant une main se poser sur son épaule. En se retournant, il y vit Léon dont le magnifique regard bleu brillait d’inquiétude. Se mordant la lèvre, il se jeta dans ses bras en poussant un petit cri d’animal apeuré. 

Léon le serra contre lui avec toute la tendresse dont il pouvait. Il lui déposa plusieurs baisers sur les joues, le front avant de l’embrasser totalement le faisant perdre tout moyen avec la réalité. Rolan ne ressentait plus les douleurs comme si elles n’avaient jamais été présente alors il laissa l’homme qu’il aimait prendre son corps sans chercher à le repousser. Il prit goût aux lèvres et aux mains s’évadant sur son corps alanguis. Il apprécia plus que de raison la sensation envahissante de la masculinité dans son antre. Il en oublia jusqu’à son nom dans une jouissance incommensurable. Plus tard, lové dans les bras de son flic adoré, il put s’endormir sereinement l’esprit vide. Léon lui murmurait des mots d’amour, de tendresse tout en lui promettant de le protéger toute sa vie durant. 

Dans une autre chambre, Daegan se trouvait dans les bras solides de Sven. Il n’en voulait pas à Rolan. Il se sentait juste triste de ne pouvoir être capable de le cajoler comme un ami serait capable de faire. Il s’inquiétait aussi pour sa petit Gucci. Sven émit un petit rire et lui embrassa la tempe. 

- Tu es un bon ami, Dae. Le simple fait que tu te mettes dans tous les états car tu ne sais pas quoi faire pour aider Rolan le montre. Et ne t’inquiète pas non plus pour Gucci. Je te la ramènerai demain.

- Merci, s’exclama Daegan, en se retournant pour se jeter dans les bras de son amoureux, retrouvant le sourire. Je suppose qu’il vaut mieux laisser Léon gérer la peur de Rolan. Il est plus apte.

- Tu as tout compris.

Se penche pour embrasser Daegan en pleine bouche les faisant chavirer tout deux sur le lit de tout leur long. 

Nathan, quant à lui, avait reçu un message de Zoran qui lui annonça revenir le lendemain et qu’il viendrait le voir aussitôt. Reprenant du poil de la bête, il décida de défier Renko aux échecs sachant que le vieil homme y excellait. Moira et Sara se trouvaient tous deux dans la chambre de leur frère. Elles s’étaient endormies dans son lit. Rafaël observait la cour par la fenêtre. Enfin, il ne regardait pas vraiment. Ses pensées se tournaient vers un certain diablotin car tant qu’il songeait à lui, la peur ne venait pas le tétaniser. 

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Commentaires
S
Ce chapitre m'a mise sous pression ^^' Le retour des deux taulards me fout autant en boule que Rolan et Raffy... MAIS, je retiens le positif : LEON ET RORO ONT FAIT LA CHOOOOOSE xD<br /> <br /> <br /> <br /> Bref, c'était un super chapitre ^^ Court mais bien ^^
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