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Origine1975
20 avril 2022

Tome 8: Chapitre 61

Les jours suivants se ressemblèrent assez pour Rafaël. Il se rendait au lycée pour la journée, ensuite, il se rendait au Marché africain pour rejoindre le chantier où il aimait beaucoup se rendre. Il appréciait fortement la présence de ces trois ouvriers avec qui un lien d’amitié s’était lié au fil des jours. Puis, vers la fin de la journée, après être rentré chez lui pour prendre une douche, il se rendait à l’hôpital pour rejoindre son diablotin.

Michio reprenait petit à petit du poids et sa santé ne semblait pas avoir été perturbée après ces deux mois d’enfermement. Ce dernier avait également pris le temps de rendre visite à la petite fille qui bientôt deviendrait sa petite sœur. Ses parents s’étaient décidés à faire la procédure pour l’adopter. Aiya, le prénom de la jeune demoiselle, subit entre temps une lourde opération pour la sauver du fauteuil roulant à vie. Ashula fut le chirurgien et il se félicita du résultat, même si après cette intervention, il dut prendre quelques jours pour retrouver la forme.

Michio rendit également visite en compagnie de son pirate à Kirill afin de faire connaissance avec ce jeune homme. L’entente se fit rapidement. Kirill expliqua à Michio qu’il avait eu la sensation de sa présence par moment, mais surtout avant son réveil. Il avait bel et bien eu la sensation des mains pour l’aider à se relever. C’était très étrange. Kirill put également raconter son calvaire depuis que son père l’avait vendu à un marché d’esclave. Il fut très heureux de revoir Sven et Zoran et surtout de les savoir toujours en vie et en forme. 

Kirill prit tout son temps pour apprendre à connaître Khasan, son frère aîné. Leur père avait toujours dit du mal de son fils aîné. Il le rabaissait et le traitait comme une merde. Mais, Kirill avait vite cerné son père et ne l’avait jamais cru. Mais, tout comme sa mère, il faisait profil bas pour ne pas recevoir la foudre. Maintenant, il se rendait compte de sa lâcheté, car cela l’avait conduit à être vendu comme un livre qu’on ne veut plus. 

— Ne regrette pas ton passé, Kirill. Certes, tu as vécu des choses inimaginables, mais en même temps, tu as rencontré des personnes qui t’ont aidé à leur façon, qui t’a donné la force de continuer et de te faire grandir. Et dis-toi que sans tous ses événements, nous nous ne serons peut-être jamais rencontrés. 

Levant les yeux vers son frère aîné, il le regarda intensément :

— Khasan ? Toi aussi tu as eu une vie infernale pendant de longues années. Comment as-tu réussi à te relever ? 

Le russe s’étira sur sa chaise et esquissa un sourire en coin.

— Grâce à toutes les rencontres que j’ai eues en commençant par l’amour inconditionné de ma mère Ivanna. Sans son sacrifice, je ne serais pas ici, ensuite j’ai eu de l’aide et du soutien par beaucoup d’autres personnes, mais la plus grande est celle de ma couleuvre. Toi aussi, tu as eu de l’aide, Kirill. Sven et Zoran ont été là pour toi et leurs souvenirs t’ont permis de tenir. Pour Rafaël, ici présent, c’est pareil. Il a su saisir l’aide qu’on lui offrait et il a pu se libérer. 

Kirill se tourna vers le jeune rouquin présent qui ne lâchait pas la main de son petit ami. Il sourit avant de lever les yeux vers la porte qui venait de s’ouvrir sur un infirmier. Le jeune homme se troubla à sa vue. Depuis son réveil, Driss se chargeait de veiller sur lui. Ils avaient pris le temps de discuter et de se connaître. Sa vie prenait vraiment un tournant heureux. Il en avait encore peur de ce changement, tellement il avait pris l’habitude des déboires. 

 

Après avoir rendu visite à Kirill, Rafaël et Michio eurent la permission de sortir et d’aller manger à l’extérieur. Ils ne se firent pas prier, surtout Michio qui en avait assez de l’hôpital. Mais, il avait bon espoir de pouvoir rentrer bientôt à la maison. Entre-temps, il s’était permis d’emprunter le portable de son pirate afin de joindre son frère Naël. 

Ce dernier ne venait pas assez le voir à son goût. Alors certes qu’il avait un petit ami aussi génial et canon qu’Aden, Michio voulait bien le comprendre, mais pas au point d’oublier son frère adoré, non, mais ! Naël vint lui rendre visite le lendemain de l’appel tout penaud. 

Michio ne put s’empêcher de se moquer de lui jusqu’à le faire rougir comme un coquelicot. C’était tellement drôle. Naël finit par se mettre à rire lui aussi et à se chamailler gaiement avec son frère. Naël était tellement heureux de revoir son frère en forme et plus serein. Il lui raconta tout ce qu’il avait pu louper. Il lui relata également son tête-à-tête avec l’ancienne secrétaire de leur père. 

— Ah ! Je savais bien qu’un jour ou l’autre on aurait eu de ses nouvelles. Que s’est-il passé ? 

— Elle ne fera plus de mal. Red’Line s’en est chargé rapidement. Mais, tu sais, elle se servait encore d’un chien, de la même race qu’à l’époque. 

— Tu en avais peur depuis. As-tu réussi à surmonter ta phobie ?

Naël s’étira sur le lit de son frère et lui adressa un sourire lumineux. 

— Oui, j’y suis arrivé et puis il le fallait. Aden a fait les démarches pour l’adopter. 

Il secoua la tête, gardant un sourire un peu idiot. 

— Il a vu que cela me tracassait de savoir ce pauvre animal retourner à la fourrière. Alors, il a vu avec Origin. Il a fait examiner l’animal par Buzz qui est le meilleur vétérinaire du coin et voilà. 

Michio se mit à rire et se jeta sur son frère. Ils tombèrent à la renverse sur le lit. Il se moula contre lui et posa sa tête sur l’épaule de Naël. 

— Je suis ravi que tu aies réussi à avancer Naël. Maintenant, tu n’as plus intérêt à reculer, mais toujours à avancer droit devant. 

— Je te le promets Michio. Quand est-ce que tu rentres à la maison ? 

— Bientôt.

 

Le week-end arriva dans un chahut de tous les diables dans le manoir des Oda Miori. Renko se chargeait de préparer les toasts. Les autres habitants aidaient à ranger et à nettoyer toute la maison. Naël prépara la salle à manger avec l’aide d’Aden, présent à ce jour. Les premiers invités finirent par arriver en fanfare comme à leur habitude. Mili et son mari ne savaient jamais arriver sans se faire entendre. 

Vers le début de soirée, Naël se trouvait dans le salon avec ses amis, impatient. Il restait en compagnie d’Aden qui discutait avec Ludwig et Rei. Rolan et Daegan se chamaillaient joyeusement chacun dans les bras de leurs amoureux respectifs. Nathan, comme à son habitude, était avachi sur le canapé en compagnie de Zoran qui était debout et l’observait en silence. Carlin discutait avec ses meilleurs amis sous le regard adorateur de son compagnon de vie. Luna avec Dorian discutait avec plaisir avec Dan et Flora. Manu et Ashula se tenaient dans un coin avec Moira et Sara qui jouait avec les chats de la demeure. 

Mais tout le monde se tut dans un bel ensemble quand Luce leur fit signe de se taire. Du bruit à l’entrée se fit, des pas s’entendirent également dans le couloir et la porte s’ouvrit livrant passage à Erwan, Rafaël mais surtout à Michio. Dans un bel ensemble, le monde à l’intérieur du salon s’écria :

— Bon retour, Michio. 

Le jeune homme esquissa un sourire joyeux et s’exclama :

— Je suis rentré.

Dans un même accord, Rolan, Daegan et tous leurs amis présents s’élancèrent vers lui afin de lui souhaiter la bienvenue, ravis de le revoir. Dès l’instant où le rire de Michio se fit entendre, la maison sembla reprendre vie et un vent de folie gagna les habitants. Les plus jeunes mirent à rude épreuve les plus âgés ainsi que leurs petits amis respectifs. 

Aden ne connaissait pas vraiment Michio. Il avait compris que Naël vénérait son frère, mais sans plus. Il put ainsi apercevoir de nouvelle facette de son petit ami. Il le vit moins intimidé, plus démonstratif et aussi tout aussi malicieux que son frère. Il put avouer plus tard être retombé amoureux de ce garçon qui lui avait capturé le cœur. 

Manu remarqua le changement chez Rafaël. Son neveu semblait reprendre vie lui aussi. Il s’était tout le temps inquiété pour lui tout le long de ses deux mois. Rafaël se perdait souvent dans ses pensées. Il parlait beaucoup moins et il y avait beaucoup d’hésitation en lui. Et le voir maintenant, en compagnie de Michio, Manu le voyait différemment. Son regard était redevenu plus lumineux et moins tourmenté. Le pirate avait retrouvé son diablotin. Il ne se sentait plus perdu. Manu espérait sincèrement que tout se passerait bien. Son neveu méritait d’avoir une vie sereine, tout comme ses deux petites sœurs. 

Aux premières lueurs du jour, Carlin fit le tour de son manoir pour retrouver tous les invités. En arrivant devant la chambre de son petit-fils Michio, il eut un sourire attendri en voyant toutes les formes sur le lit. Il ne savait pas comment ils arrivaient à dormir tous dessus, mais étant donné les petits ronflements, ils dormaient tous profondément. Il referma la porte sur la petite troupe composée de : Michio, Rafaël, Naël, Daegan, Rolan, Nathan et même la jeune Luna. 

 

Le lundi arrivant, les jeunes se rendirent au lycée, puis à la fin de la journée, chacun se rendit à son activité. Daegan avait voulu prendre des cours de musique chez Rei. Il fit la route avec Rafaël, Michio et Rolan. Ensuite, Rafaël et Rolan prirent un chemin différent. Michio préféra rester avec Daegan, avec qui ils discutaient de guitare. 

Rolan ne savait pas quoi faire après le lycée. Dans la logique des choses, il continuerait ses études, mais ce n’était pas ce qu’il aimait vraiment. Pendant la fête, il avait eu l’occasion de discuter avec Flora qui faisait des jeux vidéo. Ça l’intriguait et ça éveillait son intérêt. Rafaël finit par l’apprendre et il demanda à son ami de l’accompagner sans faute la prochaine fois à son travail au chantier. 

Intrigué par l’insistance de son ami, Rolan avait cédé. Arrivé devant le chantier, il fit connaissance avec les employés. Il fut lui aussi impressionné devant les trois ouvriers dont Rafaël lui parlait souvent. Ce jour-là, un autre homme se trouvait avec eux. Il était typé asiatique. Il apprit qu’il était le compagnon de l’un des ouvriers. Rolan ne comprenait pas la raison de sa présence ic. Pourquoi Rafaël avait-il insisté pour qu’il vienne ?

— Alors, es-tu celui qui aime jouer aux jeux vidéo ? demanda alors le japonais. 

— Euh ? Ouais, j’aime bien ça. Enfin, je ne savais pas avant que c’était s’y kiffant. 

L’homme l’invita à le suivre pour s’éloigner du chantier afin de mieux discuter, mais pas trop loin non plus afin que le garçon se sente en sécurité avec un inconnu. 

— Je m’appelle Ran Kobayashi. J’ai une société de création de jeux vidéo, de logiciels et d’alarmes. Rafaël nous a dit que tu ne savais pas quoi faire ou t’orienter à l’avenir. Que dirais-tu de voir si mon travail te conviendrait ? 

Le garçon observait l’homme en silence, abasourdi. 

— Et si cela me convient. Que devrais-je faire ? C’est un travail compliqué, il faut sûrement avoir des diplômes.

— Alors, c’est très simple. Tu auras cours le matin et les après-midi, tu seras sous mon commandement. Je t’apprendrais tout de A à Z. Je suis du genre frileux avec mes futurs employés. Je préfère enseigner ma manière de travailler à des débutants pour éviter un maximum de conflit. Je te rassure. Ton contrat sera fait en bonne et due forme devant un avocat et il t’expliquera tout en détail afin que tu sois rassuré. 

Rolan baissa le regard, perturbé. C’était trop beau pour être vrai. Il jeta un coup d’œil vers le chantier. Il put y voir son ami se faire charrier par un des hommes. Il sourit, amusé. Son choix était fait. 

— D’accord. Si Rafaël a pensé que vous rencontrez, m’apporterai quelque chose alors je vais lui faire confiance et à vous par la même occasion. J’accepte volontiers de voir votre métier avant de me décider vraiment. 

Rolan discuta pendant les deux heures suivantes avec Ran. Il apprit ainsi que l’homme était en réalité russo-japonais et que cela faisait juste un an qu’il habitait dans la région avec son compagnon Urian. En tout cas, il fut surpris quand Rafaël vint le chercher pour rentrer. Il n’avait pas vu les heures passées. Il avait hâte de parler de cette rencontre avec Léon. 

Tout le long du trajet jusqu’au parc où devait les attendre Manu pour rentrer, il discutait joyeusement avec Rafaël jusqu’à qu’une fourgonnette s’arrêta près d’eux et que sans qu’ils puissent agir, ils furent embarqués par quatre hommes encapuchonnés à l’intérieur. La seule chose que Rolan put voir avant de perdre connaissance fut le corps inconscient de son ami à ses côtés. 

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Commentaires
S
PUREE ! Tout va bien dans le chapitre, c'est bisounours, les p'tits n'oiseaux chantent et tout le tralala, et là, PAF ! Kidnapping de Roro et Raffy !... Avoue, ça t'avait manqué d'être sadique, hein ? x) La suite, vite !!
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