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Origine1975
6 octobre 2021

Tome 8 : Chapitre 56

Quittant la porte pour se laisser tomber lourdement sur le lit, Michio porta une main sur son visage pour constater les larmes coulant le long de ses joues. Entendre la voix de son pirate lui faisait un bien fou mais en même temps, il se rendait compte à quel point il lui manquait. Un petit rire lui échappa. Il avait choisi de lui-même d’être enfermé ici et il savait qu’il pouvait demander de tout arrêter à tout moment. Il n’était pas prisonnier, mais il ne le ferait pas tant qu’il n’arriverait pas à toucher plus profondément la conscience de ce jeune homme dans le coma. 

Maintenant dès qu’il fermait les yeux et qu’il se concentrait, il pouvait voir des lignes sombres allant dans plusieurs directions et à des degrés différents. Michio s’installa plus confortablement, puis il laissa son esprit errer comme à son accoutumé. Entendre son pirate lui avait redonné de la force et de la volonté. S’il voulait sortir d’ici fièrement, il se devait de trouver à nouveau ce jeune garçon apeuré recroqueviller dans un coin afin de se cacher. 

Combien de temps chercha-t-il dans cette noirceur ? Michio ne saurait le dire ayant perdu la notion du temps. Mais, son dur labeur fut récompensé en apercevant le jeune garçon. Enfin il fut agréablement surpris car habituellement il rencontrait un petit garçon d’une dizaine d’année, mais cette fois ci il avait son apparence adulte. Il était toujours accroupi les bras noués autour des jambes le visage caché. Entendant du bruit près de lui, le jeune homme sursauta et releva la tête effrayée mais son visage se calma aussitôt et adressa un sourire un peu fragile. 

Michio lui répondit d’instinct avant de lui tendre une main pour l’aider à se mettre debout. L’homme hésita un long moment, la crainte toujours présente. Puis d’un seul coup l’ombre de deux hommes apparurent auprès du garçon, chacun d’eux avait une main posée sur son épaule et le poussait à réagir. Il leva alors les yeux vers eux avec inquiétude, mais son visage se détendit. Puis, il y eut une autre main tendue vers lui. Ce n’était pas celle de Michio, mais elle se superposait à la sienne.

Kirill l’observa à nouveau intriguer. La curiosité fut plus forte que la peur. Il posa sa main sur celle tendue. Michio et l’ombre tirèrent vers eux le jeune homme et le premier pas se fit. Michio, l’ombre et Kirill se mirent en mouvement de plus en plus rapidement, le sourire affiché sur leurs lèvres. Puis d’un coup, Michio ouvrit les yeux. Il sursauta en apercevant Jian à ses côtés. Celui-ci lui adressa un sourire rassurant.

- Tu as réussi, Michio. Félicitation. 

 

Dans une chambre un peu plus loin, Khasan se tenait assis près du lit tenant la main de son frère discutant avec Driss, l’infirmier. Il était venu voir son petit frère avant de partir voir de lui-même Blackwood et Owen dans leur prison. Pourquoi n’avait-il plus de nouvelles des trois hommes envoyés pour eux ? Il soupira. Il se rendait compte que délégué son travail ce n’était pas toujours productif. Évidemment, Borghèse s’en mêla. Comment avait-il appris son contrat pour Red’Line ? Il n’en savait rien, mais l’homme lui assigna Sven et Léon pour l’accompagner. Il n’avait pu refuser et puis, il avait compris que ça ne servirait à rien. 

Il en était là dans ses réflexions quand il sentit une pression sur sa main. Il se retourna et il croisa le même regard que celui de son père. Sur le moment un frisson glacial lui traversa le corps au souvenir de cet homme, mais quand il regarda mieux, il se rendit compte à quel point celui-ci était différent. La froideur ne s’y trouvait pas. Il se secoua. Pourquoi s’inquiétait-il du chose aussi futile alors que son jeune frère venait de se réveiller d’un long coma ? Il interpella Driss. L’infirmier se rendit aussitôt auprès du patient et sonna pour alerter le médecin avant de poser quelques questions au patient. 

Kirill avait le regard encore un peu flou et il se sentait faible et nauséeux. Son regard était attiré par le brun assis près de lui. Il lui semblait familier tandis que l’autre homme, il connaissait sa voix. Il l’entendait lui parler tous les jours. Il aimait bien les intonations et ça l’apaisait. 

- Tu te décides enfin à revenir vers nous Kirill s’exclama alors une vois entrant dans la chambre avec le médecin. 

Khasan leva les yeux vers le grand blond qui s’approchait du lit. La main de son frère se serra un peu plus. Les yeux fixaient la haute silhouette avec stupéfaction. Kirill le reconnaissait. Un faible murmure se fit entendre :

- S..Sven ?

L’homme en question sourit et hocha la tête. 

- Zoran aussi attend avec impatience de te revoir. Mais, tu dois content, tu le rencontre enfin ton grand frère, Kirill. Tu te demandais souvent comment il était. Eh bien, il est juste à tes côtés. 

Khasan se sentait mal à l’aise. Il s’était toujours demandé comment se passerait le jour où son frère se réveillerait, mais maintenant qu’il était sur le fait accompli, il se sentait complètement gauche. Kirill porta à nouveau son regard vers le brun à ses côtés. Il esquissa un petit sourire presque grimaçant, mais il referma ensuite les yeux épuisés. Le médecin vira Sven et Khasan de la chambre. Dans le couloir, Sven posa une main chaleureuse sur le russe. 

- Prend-t-on temps, Khasan. Maintenant qu’il est réellement sorti de son coma, ça va aller en mieux. Tu vas pouvoir prendre le temps de le connaitre et de vous apprivoiser. 

-  T’as vraiment une drôle de façon de présenter les choses, mais tu as raison. Mais avant, nous avons un travail à faire. 

Le blond hocha la tête. 

- Ça va être plus compliqué que tu le crois. Nous avons eu des infos et elles ne sont pas bonnes. Blackwood et Owen se sont échappé. Apparemment un ordre haut placé à ordonner leur évacuation pour une prison de plus haute sécurité, mais le véhicule qui les transportait a eu comme par hasard un accident. Tous les policiers les accompagnant sont mort sauf un porté disparu comme les prisonniers. 

Khasan se tourna vers Sven horrifié. Il s’en voulait maintenant. D’avoir tardé à agir avait causé la mort de plusieurs personnes et maintenant, deux fugitifs se trouvaient dans la nature. Comment se faire pardonner de son erreur ? Il sentit alors une main sur sa joue. Il ouvrit à nouveau les yeux et croisa celui sombre de sa couleuvre. 

- Ne te sent pas coupable. Tu avais des priorités autres et tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se produire, alors ne te sent pas responsable de la perte de ces hommes. Mais, fais en sorte de punir ces fugitifs comme il se doit. 

- N’as-tu pas fait le serment d’hypocrate ? 

- Oui, mais je ne peux pas renier non plus mes origines. Je suis un Bào et j’en suis fier, rétorqua Jian.

Il esquissa un sourire faisant fondre Khasan comme de l’eau. 

- S’ils étaient blessé face à moi, je les soignerais pour qu’ils puissent être jugé ensuite, mais là ils ne le sont pas et dans ce cas, je ne sais rien, je ne vois rien et je n’entends rien. Mais, je vais vous donner un indice de taille Rafaël et Rolan. 

Khasan et Sven regardèrent un instant halluciné le jeune chinois avant que la lumière les éclaire. Mais oui, les deux garçons étaient les enfants des deux réfugiés et connaissant leurs passifs, est-ce-que les deux pères iraient chercher à nouveau des ennuis à leurs progénitures pour se venger ? 

- Merde ! Ça ne va pas plaire à Léon, s’exclama Sven. Mais alors pas du tout. 

- Alors nous avons intérêt pour ces garçons à les retrouver avant qu’eux les retrouvent, cingla Khasan, la voix plus grave avant de baisser son regard vers son compagnon. Et toi, tu n’as pas intérêt à intervenir. Tu restes en sécurité. Tu as compris ? 

Glousse, nullement intimidé, par cette voix grondante et hausse les épaules fatalistes. 

- Mon adorable russe, tu sais très bien que je ne fais jamais rien, ce sont les ennuis qui viennent frapper à ma porte sinon je suis un véritable petit ange gentil et délicat. 

Ne peut s’empêcher d’éclater de rire en secouant la tête avant de déposer un tendre baiser sur les lèvres de son petit chinois très sexy dans sa tenue d’infirmier. Celui-ci lui tapota ensuite les lèvres toujours en gloussant et se mordant un peu la lèvre. 

- Je connais ce regard, mais tu vas devoir attendre ce soir. J’ai beaucoup trop de travail.

Jian déposa un baiser sur la joue de son russe et s’échappa rapidement connaissant la rapidité de son amoureux pour l’attraper. 

- C’est un sacré spécimen. Léon nous attend en bas. Je pense qu’il faudrait prévenir les deux garçons. Ce serait plus prudent même si cela risque fort de les perturber. 

Khasan jeta un dernier regard à sa couleuvre se rendant à nouveau dans la chambre de Michio. Il soupira avant de se tourner vers le grand blond. 

- Je pense aussi que ce serait mieux. Nous ne pouvons les laisser dans l’ignorance d’un possible danger pour eux. Ils ne sont plus seuls, ils sont bien entourés. Ça devrait les aider à mieux digérer la nouvelle enfin j’espère. Allons-y. 

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Commentaires
S
J'kiffe toujours autant cette histoire :') Ca fait du bien de les retrouver... Puis ENFIN Kirill a ouvert les yeux ! Il était plus que temps, bon Dieu xD Il aimait bien se la jouer belle au bois dormant le p'tit gars xD En tout cas, GG à Michion pour ça ^^ Pour ce qui est du père de Raffy et celui de Roro, j'ai déjà peur X.X<br /> <br /> <br /> <br /> Aller, vite, la suite now ! :p
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