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Origine1975
9 novembre 2020

Tome 8 : Chapitre 51

Rafaël et Michio

 

       Michio avait eu un peu de tranquillité avant que les deux patients ne commencent à se réveiller. Certes, ils étaient dans un coma profond, mais ils avaient bel et bien des heures de sommeil. Le jeune homme avait même eu le temps de finir le dessin à offrir à Jian. Il s’était ensuite installé sur le lit et il avait laissé la noirceur l’envahir. 

 

       C’était pire que ce qu’il aurait pu imaginer. C’était vraiment un méandre de labyrinthe aussi sombre que le plus profond des abysses. Arriverait-il à s’en sortir vivant de cette expérience ? Non, il ne devait pas laisser le doute l’envahir. S’il se laissait mener par les pensées négatives et néfastes, il ne pourrait plus s’en sortir. Il s’écroulerait. 

 

       Alors, il marchait dans ce labyrinthe, croisant des pensées, des souffrances que nul autre ne pouvait imaginer sans les subir. Parfois, il voyait un jeune garçon recroquevillé, en pleure, cherchant à entrer dans un mur afin d’être oublié à jamais. D’autre fois, il voyait juste une petite fille observer un précipice aussi profond que l’univers entier. Elle avait le regard vide, sans émotion. C’était si déchirant. Michio ne savait pas encore comment aider l’un et l’autre. Il n’arrivait pas encore à les atteindre. Quelque chose manquait. Il s’en doutait, mais qu’est-ce que c’était ? 

 

       Les jours, les nuits passèrent sans que Michio s’en rendît compte. Il noircissait de dessin son carnet dès que la charge se calmait. Au début, le simple fait de dessiner lui permettait de retrouver figure humaine, mais les jours défilaient et plus c’était difficile de rester serein. Et il s’énervait également de ne pas arriver à les atteindre. Pourquoi ? 

 

       Chaque jour, Jian ou un autre infirmier passait dans sa chambre pour prendre soin de lui. Il ne les reconnaissait plus à force. Il avait le regard hagard comme drogué. Il se recroquevillait dans un coin de son lit où il n’en bougeait pas. Les infirmiers le nourrissaient comme à un enfant malade. 

 

       Un peu avant la fin du mois de mars, Michio reprit, un temps, ses esprits. Il put ainsi offrir le dessin à Jian. Celui-ci s’en voulait, car il partait en vacances avec son compagnon. Il se morfondait en excuse. Michio l’avait fait taire en lui remettant le dessin, tout en lui souhaitant un bon anniversaire à l’avance et de passer d’agréables vacances. En réponse, il avait dû cajoler Jian, en larme, ému par le cadeau. Il promit également à Jian qu’à son retour, il le verrait en pleine forme.

 

       Mais, était-ce une vérité ou un mensonge ? Michio ne saurait dire. Car les charges devenaient de plus en plus fortes chaque jour. Combien de temps encore pourrait-il supporter ces noirceurs ? Pourtant, chaque jour, il tenait, recroquevillé, le visage enfoui contre ces genoux. S’énervant de ne pas réussir à les atteindre, il se sentait inutile. Alors parfois, il agissait ou il parlait avec agressivité aux infirmiers. 

 

       Driss avait finalement été chargé de s’en occuper seul, remplacé par Luis quand il était en repos. L’homme avait plus de poigne quand Michio perdait pied. Il avait déjà reçu le plateau de repas en pleine figure. Il avait reçu deux, trois morsures, également. Il n’aurait pas pensé que ce jeune homme aurait autant de poigne. Pourtant, Jian l’avait prévenu de s’en méfier. Il aurait dû mieux écouter. Après tout, Jian ressemblait à un gringalet svelte et pourtant, Driss se souvenait avoir été mis à terre en deux trois mouvements sans qu’il comprenne comment c’était possible. Luis s’était moqué de lui sans autre forme de procès. Comme quoi, la citation disant de « se méfier de ce qui est petit et mignon » était véridique. 

 

       En tout cas, il avait été sceptique de l’intervention de Michio contre les deux patients, mais chaque jour, il pouvait constater une amélioration chez Krill Raskin, devenu Lazarev à la demande de Khasan. Le jeune homme reprenait des couleurs. Ces cauchemars semblaient s’éloigner de plus en plus. Et une fois, il avait eu la chance de voir les yeux de son jeune patient s’ouvrir en grand. 

 

       Driss en avait été scotché de stupeur. Il avait eu l’impression d’être transpercé par ce regard qui pourtant ressemblait énormément à ce russe agaçant, Khasan Lazarev. Il avait quand même réussi à appeler le docteur Ashula. Celui-ci était vite venu. Mais, Kirill avait entre-temps refermé les yeux. Pourtant, Ashula semblait ravi. Cela montrait une nette amélioration.

 

       Pourtant, sa joie s’était fanée quand il s’était rendu dans la chambre à côté, celle où se trouvait Michio. Apercevoir ce garçon plein de vie, allongé sur le lit en boule, tremblant comme une feuille lui déchira le cœur. Il s’était approché. En s’asseyant délicatement, il s’était mis à caresser les cheveux en bataille. Le garçon ressemblait plus à un petit enfant qu’à un adolescent de seize ans à l’heure actuelle. 

 

       Ashula se mit en devoir de lui parler avec douceur des améliorations de Kirill, mais aussi de la petite fille. Il lui avoua être vraiment ému par tout ce courage. Il se demandait même où Michio réussissait à trouver la force de continuer. 

 

       Michio le savait. Où qu’il soit, son frère était son ange gardien. Il veillait sur lui. Cela avait toujours été ainsi. Ils se protégeaient mutuellement. Alors même si Naël ne se trouvait pas à ses côtés, chaque nuit, il le sentait. Il voyait sa lumière et tant qu’il la verrait, il ne se perdrait pas en chemin. Et le jour, une autre personne lui servait de lanterne. Celle-ci ne devait pas le savoir, pourtant le simple fait de faire chaque jour ce même rituel permettait à Michio de reprendre des forces. Et la seule personne capable de cet exploit était tout simplement son père Luce. 

 

       Luce Oda avait eu l’autorisation de rester à l’hôpital. Mais, il ne verrait pas son fils pour autant. Luce avait accepté cette condition. Il s’y maintenait même si c’était difficile. En discutant avec Ashula, il avait fini par accepter de rendre visite aux deux patients, à la place. Le matin, il se rendait d’abord dans la chambre de Kirill. Il y restait toujours deux bonnes heures à lire à haute voix un livre pour le patient. 

 

       Ensuite, il prenait le temps de se rendre à la cantine pour prendre un encas. Parfois, Erwan et Naël le rejoignaient à ce moment-là. Ils parlaient de tout et de rien. Ils avaient trop peur de parler de Michio. Luce pouvait voir l’état de son compagnon et de son second fils. Erwan avait laissé les rênes à Shin et à Mako, le temps de récupérer un peu de son manque de sommeil. 

 

       Quand il se retrouvait à nouveau seul, il remontait aux derniers étages et là, il ne pouvait pas s’empêcher de s’arrêter devant la chambre de son fils. Il posait alors le front contre la porte et laisser ses pensées parler d’eux même à son fils. Certes, celui-ci ne les entendait pas, mais il se disait que peut-être cela l’aidait un peu. Il y restait toujours une bonne demi-heure. Ensuite, il rejoignait la dernière chambre, celle où reposait une toute petite fille de dix ans à peine. 

 

       Luce s’était vite prise d’affection pour cette enfant abandonnée. Il avait voulu en savoir plus sur cette petite. Ashula lui avait raconté ce qu’il savait. Aiya avait été abandonnée bébé par sa mère. Celle-ci ne voulait pas lui offrir une vie de misère et s’il avait bien saisi, pour la protéger également. Aiya avait été chez un couple d’abord avant d’être déposée dans une famille d’accueil. 

 

       Aiya aurait vécu un temps avant son accident alors qu’elle traversait, semble-t-il, pour rejoindre sa vraie mère. Elles auraient été toutes deux fauchées par une voiture. La mère serait actuellement dans le coma, également. Aiya avait eu un arrêt cardiaque et son petit corps brisé. 

 

       Luce en avait versé une larme pour toute la souffrance morale et physique que cette si petite fille avait pu recevoir. Il comprenait maintenant la raison pour laquelle elle ne semblait pas vouloir se battre pour se réveiller. Pourquoi le ferait-elle ? Personne ne serait là pour l’accueillir, pour la serrer, la réconforter, lui offrir tout simplement de l’amour. Alors, Luce, chaque jour, venait la voir et lui parler. Il lui racontait l’histoire de Michio et de Naël. Il lui racontait des histoires, toujours en lui tenant la main. 

 

       Ashula y vit également des changements, bien plus approfondis par rapport à Kirill. La présence de Luce au côté de la petite fille lui donnait un avantage. Aiya devait sentir la chaleur venant des paroles, des gestes de Luce à son égard. Ashula songea à faire venir Naël, également. Ainsi, sans qu’ils se côtoient, Naël aiderait un peu son frère, le soulagerait. Certes au début, c’était trop risqué, mais après toutes ses semaines, le risque se trouvait largement éloigné.

 

 

 

 

       Combien de jours, voire de semaines étaient-ils passés depuis l’enfermement de son diablotin dans cet hôpital ? Rafaël ne le savait plus. Il préférait ne plus compter les jours. Michio lui manquait trop. Il agissait pourtant comme si de rien n’était. Il se levait chaque matin, prenait sa douche, descendait prendre son petit déjeuner et partait ensuite au lycée. Ses amis n’étaient pas dupes. Ils avaient fini par le cerner et surtout sa manie a toujours caché son mal être.

 

       Mais, ils avaient choisi de faire comme si de rien n’était, eux aussi. Ils ne voulaient pas que Rafaël s’enferme dans le mutisme ou s’isole. Alors, ils agissaient comme d’habitude. Rafaël s’aperçut d’un changement chez Daegan et Nathan, mais également chez Rolan. Celui-ci tentait de s’éloigner, mais ces amis l’en empêchaient. Rafaël soupira devant cette manie à vouloir fuir chez son ami. 

 

       Le soir, après le lycée, il prenait le temps de se rendre au garage. Il appréciait les enseignements d’Aden. L’homme avait une patience et une passion pour expliquer la mécanique. Et puis, son plaisir était également de voir les rougeurs de Naël dès qu’il croisait ce mécanicien. C’était un pur délice. Pauvre Naël, il devait le subir, même s’il ne se plaignait pas. 

 

       Ce soir-là, Ludwig ne se trouvait pas seul dans le bureau du garage. Un homme de haute stature d’un roux flamboyant s’y trouvait. Il avait une bonne carrure et un sourire chaleureux. Ludwig l’appela dès qu’il le vit. Rafaël se demanda qui cela pouvait-il être.

 

       Rafaël se rendit alors au bureau après avoir salué les autres mécaniciens, ainsi qu’Aden. À peine entrer que Ludwig fit les présentations. 

 

— Rafaël, je te présente Léo Amory. Et oui, avant que tu ne poses la question, il a un lien de parenté avec le directeur du lycée. 

 

— Ludwig, tu es trop lourd. Reprit Léo, d’une voix grave et amusée. Cody Amory est mon oncle. Mais, je ne suis pas là pour parler de lui. Je suis venu te proposer d’apprendre mon métier. Je travaille comme charpentier, menuisier. J’ai créé ma société avec mon beau-frère. Moi je construis, lui se charge de la décoration. 

 

       Rafaël se gratta la tête, surpris. 

 

— Pourquoi me proposez-vous ce travail ? 

 

— Pourquoi pas ? Si j’ai bien compris, tu ne sais pas ce que tu veux faire. Tu apprends la mécanique, sans savoir si c’est ce que tu veux. Le mieux d’en ce cas-là, c’est de voir autre chose pour faire ton propre avis. Je t’apprendrais mon travail, Kaigan t’apprendra le sien. Tu auras au moins la chance de connaitre trois métiers différents. Et même si cela ne te convient pas, l’enseignement te sera utile dans la vie de tous les jours, non ? 

 

       Troublé, Rafaël baissa les yeux. Il ne savait pas quoi faire. Il avait pris une certaine routine. Elle le protégeait. Changé, c’était prendre le risque de se perdre, mais était-ce une bonne chose de rester ainsi ? Il soupira tout en se passant une main dans les cheveux. 

 

       Léo s’approcha du jeune homme. Il le voyait dans son attitude la peur du changement. Il déposa une main chaleureuse sur la tête. 

 

— Écoute, si tu veux, vient juste nous voir surs le chantier. Tu pourras parler avec les hommes et les femmes qui y travaillent. Tu pourras y faire ton propre avis et voir si apprendre ce travail te plairait. Il est hors de question que nous t’imposons le choix.

 

       Rafaël leva ces yeux bleu nuit vers ceux d’un vert bouteille de l’homme. Il pouvait lire la franchise et l’honnêteté de Léo Amory. Il songea à son diablotin. Michio serait heureux de le voir avancer comme lui était en train de le faire. Il hocha la tête.

 

— Je… je passerais. Vous êtes ceux qui s’occupent des appartements du quartier africain, je me trompe ? 

 

       Léo sourit. 

 

— C’est juste. Comme tu pourras le voir, c’est comme une grande famille, un peu comme dans ce garage. 

 

       Rafaël esquissa un sourire, en hochant à nouveau la tête. 

 

— J’observe de temps à autre vos hommes. Ils sont assez impressionnants, je dois dire. Certains ont l’air d’avoir eu une vie difficile et pourtant, ils ont toujours le rire facile et une certaine bonne humeur. Et puis, tout le monde rit ici quand on les voit se faire remonter les bretelles par la femme blonde tout droit sortie d’un magazine de mode. 

 

— C’est ma sœur Samantha. Personne, à part nous, ne la prend au sérieux. Pourtant, elle connait ce travail mieux que quiconque, expliqua Léo. Les aprioris ont la vie dure. 

 

— Oui, je suis bien d’accord, répondit Rafaël en se souvenant de Red’Line.

 

       Celle-ci, aussi, avait un corps mince, pas très grand et pourtant, c’était bel et bien une meurtrière. Il songea d’ailleurs qu’il ne l’avait pas entre aperçus depuis un moment. S’était-elle lassée de l’espionner ? Après avoir discuté encore quelque temps avec Ludwig et Léo, Rafaël rejoignit ensuite Aden. Celui-ci lui adressa un sourire avant de lui donner ces ordres. Rafaël se mit au travail, avec un léger sourire. 

 

       Deux heures plus tard, Ludwig rentra avec Rafaël. Rei, aidé de Moira, avait préparé le repas du soir. Ashula avait pu s’échapper de l’hôpital. Il attendait simplement installé dans le canapé tout en caressant Haru, le chat, sur les genoux tout en discutant avec Manu de tout et de rien. 

 

       Rafaël mourait d’envie de lui poser des questions sur Michio, mais il n’osait jamais. Il ne voulait pas ennuyer l’homme en lui parlant du travail alors qu’il venait à peine de rentrer. Ashula attendait que le garçon fasse le premier pas. Il ne voulait pas lui faciliter la tâche. Rafaël devait prendre confiance à lui et oser. 

 

       Le garçon savait le faire pourtant. Mais, l’absence de son diablotin l’avait mis hors service. Rafaël devait réapprendre à gérer seul. Il soupira. Il s’échappa à l’étage, vers sa chambre. Il ouvrit la fenêtre et grimpa sur son bureau pour la rejoindre. Il passa à l’extérieur en faisant attention et s’installa sur le toit où il se coucha sur les tuiles pour observer le soleil se coucher. Il était toujours émerveillé. 

 

       Un bruit le fit se redresser et il vit sa petite sœur Sara le rejoindre. Il l’aida aussitôt de peur qu’elle fasse une chute par sa faute. Elle chavira contre lui. Elle se mit à rire. 

 

— Je suis vraiment très maladroite.

 

— Idiote. Tu aurais pu faire une chute. 

 

— Mais non, puisque tu es là pour me retenir, grand frère. 

 

       Sans demander l’autorisation, Sara s’installa entre ses jambes. Raffy se tendit un peu, troublé, avant d’inspirer un bon coup et de finalement entourer le petit corps de sa sœur entre ses bras. Il posa son front contre son épaule. Sara tapota la tête de son frère avec douceur tout en murmurant. 

 

— Ça va aller, grand frère. Tu as toujours su te débrouiller. 

 

— Tu trouves ? J’ai toujours eu l’impression d’être dans un labyrinthe sans savoir comment m’en sortir. Je joue les dures, mais je tremble comme une feuille, la peur au ventre. J’ai peur des changements. 

 

— Mais, c’est normal. Moi aussi, j’ai peur. Notre vie a changé du jour au lendemain. Ça fait presque huit mois maintenant que nous sommes ici, dans cette maison. Je suis certaine que Moira aussi, a peur que tout s’effondre. Tu es fort, grand frère. 

— Tu es trop mure pour ton âge, Sara, répliqua Rafaël en déposant un tendre baiser sur la joue rouge de sa petite sœur, tellement heureuse du geste. 

 

— Je n’y peux rien. C’est peut-être la raison que je n’arrive pas à me faire d’amie de mon âge. Mais, ce n’est pas très grave. Je ne décourage pas d’arrivée un jour à rencontrer quelqu’un qui m’acceptera tel que je suis. 

 

       Rafaël serra sa petite sœur plus fortement. 

 

— Tu es très forte, Sara.

 

— Et bien, j’ai un grand frère génial comme modèle. Je te rappelle que c’est toi qui m’as élevé et aidé à grandir. 

 

— Tu vas réussir à me faire rougir. 

 

— C’est vrai ? Faut que j’y arrive et que je te prenne en photo. Je pourrais la montrer à Michio quand il reviendra. N’faut pas que tu en doutes, hein. Il est fort Michio. 

 

— Je sais. J’ai confiance. Mais, je t’interdis de lui montrer. Je n’veux pas être complètement démuni face à lui. 

 

       Sara se mit à rire. 

 

— Mais, grand frère, tu l’es déjà. 

 

       Se redressant et se tournant, elle déposa un baiser sur la joue de son frère. 

 

— Et si tu demandais à Ashula des nouvelles de Michio au lieu de broyer du noir dans ton coin, ce serait plus logique, non ? 

 

       Rafaël esquissa un petit sourire et lui pinça le nez. 

 

— Tu as raison, fripouille. Nous devrions redescendre. Ils doivent nous attendre pour manger. 

 

       Se levant d’un geste leste, il aida sa petite sœur à passer par la fenêtre avant de le rejoindre. Sara lui prit la main et s’exclama en sortant de la chambre avec lui. 

 

— J’en connais une qui va être verte de jalousie. Et ce sera bien fait pour elle. 

 

— Roh ! Mais, tu es vraiment méchante quand tu t’y mets. 

 

— Bah quoi ? Si elle veut se rapprocher de toi, elle devrait agir comme je le fais, mais non, elle préfère ruminer dans son coin, donc tant pis pour elle. 

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Commentaires
S
Très bon chapitre sur les amoureux ! Ca fait du bien de les revoir, même s'ils sont séparés pour l'instant... Ca me fait mal quand même de savoir Mimi dans cet état... >w<'<br /> <br /> Hâte de voir une suite ! Et surtout, de voir ENFIN du changement pour Roro :p
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