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Origine1975
7 juillet 2015

Tome 8 : Nouvelle génération : 19

Chapitre 19

      Dix-sept heures venaient de sonner quand Carline et Nael rentrèrent chez eux. Le manoir était silencieux. La jeune fille jeta son sac dans un coin avant de s’élancer jusqu’à la cuisine. Elle y trouva son père Luce en train d’écrire dans son cahier bleu sous le regard amusé de grand père Carlin.

      Celui-ci aperçut sa petite fille et la salua d’un geste et d’un sourire. Carline se jeta sur lui pour l’embrasser. Nael finit par montrer son bout de nez également. Il s’installa auprès de sa sœur. Il jeta un coup d’œil à son père. Luce était toujours plongée son histoire.

— Alors comment c’est passé votre journée, mes trésors ? demanda finalement Carlin.

      Nael haussa les épaules. Les journées à l’école se ressemblaient toutes. Son seul plaisir était de pouvoir être avec Dan avec qui il se sentait étrange ses derniers temps et avec Dorian pour l’ennuyer.

— Nous avons eu un nouveau dans ma classe, annonça Carline d’une voix neutre.

— Ah ! Serait-ce un des jeunes qui vit chez Ludwig en ce moment ?

      La jeune fille pencha la tête vers son grand-père. Elle lui sourit avec tendresse.

— Oui, il s’appelle Rafael Blackwood. Il a adoré mes tableaux.

      Carlin sourit à son tour. Ce garçon aurait été un idiot de détester les chefs d’œuvres de sa petite fille.

— Qu’as-tu ressenti en présence de ce garçon ?

      Carline fronça les sourcils et soupira.

— Grand-père, tu es exactement comme Ethan. Tu fais des phrases qui peut être mal prise. Mais bon te connaissant tu le fais exprès.

      Carlin émit un petit rire. Il pinça le nez aquilin de sa petite fille.

— C’est mon plaisir, fripon. Alors, tu réponds ?

— Pff ! Il est mal à l’aise. Il ne sait pas encore où est sa place. Son niveau scolaire est catastrophique, mais ce n’est qu’un détail. Je vais avoir du boulot pour le remettre sur les rails. Il a du caractère et il n’est pas malléable.

— Bah ! Tu vas bien t’amuser à le martyriser ce pauvre garçon.

— Je le plains. Avoir Carline sur le dos, il va prendre la poudre d’escampette, se moqua Nael.

      Sa sœur lui jeta un regard noir. Elle lança :

— Un peu comme toi, Nael. Qui prend la poudre d’escampette en ce moment chaque fois qu’il se retrouve tout seul avec Dan ? Je me le demande.

— La ferme, Lili ! Je ne fuis pas.

— Mais bien sûr !

— Rah ! Tu m’énerves.

      Nael se leva et quitta la pièce en colère. Carlin avait suivi l’échange avec un sourire amusé.

— Ce n’est pas bien de te moquer de ton frère, Carline s’exclama alors Luce qui venait de relever la tête de son cahier.

      La jeune fille haussa les épaules. Elle se pencha pour embrasser la joue de son père.

— Je ne me moque pas, je constate. C’est tellement flagrant qu’il aime Dan et que c’est réciproque. Ils m’énervent tous les deux. C'est de gros fainéant. Tu connais la nouvelle, Dan croit que Nael aime Dorian, Nael croit que Dan m’aime. Deux idiots !

— Ils finiront par ouvrir les yeux, ma puce. Ils ne se sentent pas encore prêts, c’est tout.

— Tu oublies de dire aussi que Dorian est amoureux de toi, ma chérie.

      Carline observa son père tristement.

— Lui aussi, c’est un idiot. Il dit m’aimer, mais il sort avec d’autres filles tout ça parce que je lui fais peur. Bon en même temps, cela m’évite de le jeter. Je l’aime beaucoup, mais comme un frère, tout comme Dan d’ailleurs.

      Luce se mordit la lèvre. Le regard de sa fille se faisait nostalgique. Elle avait posé sa tête sur ses bras. Son grand-père lui caressait les cheveux.

— C’était plus facile quand nous étions plus jeunes. Les relations sont d’un compliquées maintenant, soupira-t-elle.

      La jeune fille se redressa en poussant un cri d’agacement.

— Bah voilà ! J’en ai marre. Il faut que je m’occupe.

      Elle se leva rapidement, embrassa son père et son grand-père avant de sortir rapidement. La porte d’entrée claqua au même moment. Une cavalcade retentit d’un seul coup dans les escaliers. Quatre chats pourchassaient un autre chat roux. Celui-ci miaulait et tentait d’échapper à ses camarades. Arrivé en bas des escaliers, il dérapa et il se cogna contre le mur avant de reprendre sa fuite vers l’extérieur en passant par l’arrière de la maison où se trouvait une chatière sur la porte.

      Carline regardait la scène hallucinée. Quel boucan ils pouvaient faire ces énergumènes quand ils le voulaient ! Elle ne savait pas si elle devait rire ou se fâchait. Finalement portant ses mains à ses hanches, elle rouscailla :

— Cola, Fripon, Mélasse et Barjo arrêtaient de faire peur à Naru ! Bordel ! Vous allez vous calmer !

      Les quatre chats ne l’écoutaient pas le moins du monde. Ils suivirent le prénommé Naru vers l’extérieur. Carline les suivit toujours en graillant. Elle ouvrit la porte et sortit dans la cour. Le froid du soir se fit sentir. Elle frissonna. Elle regarda autour d’elle. Elle entendit distinctement le miaulement caractéristique de son chat.

      Elle se dirigea vers le son. Bien évidemment, Naru était dans le grand chêne près du manoir. Carline secoua la tête avec fatalisme. Monsieur Naru le chat savait y grimper, mais il ne savait le redescendre.

      Elle commença son ascension. Depuis toute petite, elle grimpait aux arbres. Elle adorait cela, mais ses pères eux ne voulaient pas. Ils avaient toujours peur qu’elle tombe. Avec agilité, elle arriva devant son chat. Celui-ci se laissa attraper apeuré. Elle le cajola avant de reprendre la descente. Elle arrivait presque à la fin quand elle sursauta comme une malade à cause de Cola, un chat aux deux tons de marron lui sautant sur son épaule. Son pied glissa et la jeune fille tomba. Elle poussa un petit cri de surprise. Mais contre toute attente, elle se retrouva dans des bras chauds qui l’entourèrent.

      Avec un soupir de soulagement, elle entoura le cou de son père. Erwan avait suivi sa fille en la voyant pourchasser ses chats. Il s’était douté qu’elle serait encore une fois obligée de grimper. Quand il l’avait vu glisser, son cœur avait eu un battement en moins. Il déposa sa fille sur le sol tout en la gardant dans les bras.

— Je ne t’avais pas déjà demandé d’arrêter de grimper sur ce maudit arbre.

      Carline émit un petit rire. Elle frotta son nez contre le torse solide de son père.

— Bien sûr que oui, mais que veux-tu je suis ta fille.

— Et ça veut dire quoi ?

— D’après grand-mère Mili, tu n’obéissais pas toujours à ses ordres.

      Que devait-il répondre ? Erwan secoua la tête exaspérée. Il caressa la tête de Naru toujours ficher dans les bras de sa maitresse. Cola lui s’était échappé à la première occasion.

— Ton chat ne se ferait pas courser s’il n’ennuyait pas ses camarades avant.

— Ah parce que c’est de sa faute en plus ! Oh, mon pauvre Naru, comment on t’accuse ?

      Carline câlina son chat ravi. Le père et la fille rejoignirent la maison. Erwan la quitta pour se rendre dans la cuisine afin de saluer son compagnon. Carline tenant toujours Naru se rendit vers l’étage. En passant devant le salon, elle aperçut Akira jouant avec sa petite fille Malicia, le deuxième enfant de Kaigan et d’Akemi. La petite fille avait hérité des yeux bleu saphir de son père.

      Elle hésita un instant en haut des marches. Elle aimerait bien jouer un peu ou dessiner, mais elle changea d’avis en passant devant la bibliothèque grande ouverte. Nael s’y trouvait le regard perdu. Elle entra dans la pièce tout en fermant la porte derrière elle. Elle se laissa tomber sur le canapé près de son frère.

      Ils étaient toujours très proches, mais parfois, Carline avait l’impression de le perdre. Ils grandissaient. Cette année, cette distance se ressentait plus, car ils n’étaient plus dans la même classe. Parfois, Nael restait avec sa sœur lors des récréations, mais le plus souvent, il partait jouer aux baskets ou aux hands avec Dan et Dorian.

— Est-ce que je te dérange, Nael ? Finis par demander d’une toute petite voix Carline jouant avec ses doigts, mal à l’aise.

      Nael se tourna vers sa sœur. Rare les fois où elle ne semblait pas sûre d’elle. Il prit une des mains de sa sœur. Il la serra avec tendresse.

— Tu ne me déranges jamais, Lili. Je sais bien que je ne suis pas toujours présent. Tu dois t’ennuyer en récré ou pendant la pause déjeuner. Je suis désolé.

      Carline secoua la tête avec un petit sourire.

— Je peux comprendre que vous préférez jouer. Je ne suis pas d’une bonne compagnie. Je passe mon temps à dessiner.

— Tu pourrais venir avec nous. Tu es doué pour le sport.

      Elle agita à nouveau la tête.

— Tu sais bien que ce n’est pas la peine. Les fois où je suis venue, je mets mal à l’aise tout le monde. Pourtant, je ne fais rien de mal.

      Carline soupira. Elle posa sa tête contre l’épaule de son frère. Nael ne savait pas quoi faire pour aider sa sœur. Elle ne faisait rien pour engendrer ce rejet. Et à cause de lui, Carline se refermait de plus en plus. Elle parlait peu, ne courait plus partout comme une furie même à la maison. Elle n’osait presque plus à dire ce qu’elle pensait comme elle le faisait avant. Que pouvait-il faire pour quelle puise revenir comme avant ?

— Ma pauvre Lili ! Je ne sais pas quoi faire, ça m’énerve. Pourquoi font-ils une différence entre nous ? Nous sommes pourtant pareils d’une certaine façon.

      Carline se pencha et embrassa la joue de son frère.

— Reste comme tu es Nael. Soit juste mon frère adoré.

— Ca, ça me semble facile parce tu es ma sœur adorée.

      Les deux jeunes gens se sourirent. Nael garda le silence un instant avant de demander :

— Le nouveau ? Il n’a pas eu peur de te parler, on dirait.

— C’était son premier jour. Les autres ne l’ont pas encore converti.

— Agit avant tes camarades. Puisque tu vas l’aider pour rattraper son niveau scolaire. Fais en toi un ami.

      La jeune fille se mit à rire.

— Et tu crois que ce sera facile ?

— Carline ! Tu me traites souvent de fainéant, mais tu ne vaux pas mieux.

      Sa sœur grimaça. Elle ne pouvait pas nier. Elle agissait exactement de cette manière. Elle se mit à rire.

— On fait bien la paire. Pas vrai, Naru ?

      Le chat roux installé sur les jambes de sa maitresse leva ses yeux vert clair vers elle. Il laissa échapper un petit miaulement plaintif avant de se remettre en boule pour dormir en ronronnant.

— Mouais, tu es d’une grande aide, Naru. Passe-moi un livre, Nael. Je crois que je suis bloqué pour un bon moment.

      Son frère se pencha et lui tendit un livre avant d’en choisir un autre pour lui. Carline lut le titre : « Les mésaventures de la femme parfaite ».

— C’est quoi ce bouquin ?

— Une comédie. Lis-le, il va te détendre. C’est assez drôle.

      Sceptique, elle ouvrit la première page. Elle bougea légèrement pour mieux s’installer. Son dos collait à l’épaule de son frère. Les deux jeunes restèrent ainsi pendant plus de deux heures. Luce les trouva dans la même position. Il sourit attendri. Il ne savait pas comment agissaient les autres enfants, mais les siens avaient toujours préféré lire ou jouer à un jeu de société plutôt que s’abrutir devant un écran de télévision.

— Désolé de vous déranger, mes p’tits Loups, mais on vous attend pour manger.

      Aussitôt dits, aussitôt deux gloutons affamés se levèrent à grand cri. Ils foncèrent vers la salle à manger en hurlant comme des damnés qu’ils avaient grand faim.

      Le lendemain, Erwan déposa Carline et Nael devant le lycée avant de gagner le siège de sa société. Devant la grille, le frère et la sœur repérèrent leurs deux amis. Dorian avait bien grandi. Il dépassait Nael d’une bonne tête. Il avait préféré laisser pousser ses cheveux noirs jusqu’à mi dos et les attachés avec un élastique. Quelques mèches s’évadaient sur son front doré par le soleil faisant ressortir ses yeux améthyste.

      Il avait été déclaré comme le plus beau garçon du collège et le serait surement du lycée. Dès qu’il fut en âge de sortir avec des filles, il le fit avec aisance. Mais, ses relations ne duraient jamais très longtemps. Il venait alors se plaindre auprès de Nael. Il avait aussi un faible certain pour Carline, mais elle l’intimidait trop. Mais surtout depuis l’enlèvement, il se sentait toujours coupable de la chute de Carline dans l’eau.

      L’autre garçon à ses côtés était tout aussi magnifique. Il avait la même taille que Nael. Il avait une origine asiatique et italienne due à ses parents. C’était un garçon souvent joyeux et souriant, mais il avait aussi un caractère capricieux parfois. Il avait hérité de la chevelure noire bleutée de sa mère et de son frère aîné. Depuis le collège, Dan s’était essayé au karaté, au judo et à la capoeira. Maintenant, il s’en était lassé. Dès la rentrée, il s’était plutôt inscrit au club de basket.

      Avec facilité, il força Nael et Dorian à s’y inscrire également. Il ne laissa pas le choix à Dorian quant à Nael, celui-ci avait toujours eu du mal à refuser quoi que ce soit à Dan. Depuis quelques mois maintenant, Nael se doutait qu’il devait ressentir plus que de l’amitié pour son meilleur ami. Mais, il n’osait rien dire. Carline lui affirmait qu’il ne se ferait pas jeter, mais la crainte était présente. Alors il tentait de cacher ses sentiments et évitait d’être seul avec Dan.

      Au premier coup d’œil vers Dorian, Nael et Carline surent que leur ami venait encore de se faire larguer. Et étant donné la tête, la fille n’avait pas dû être très sympathique. En chemin, les Oda croisèrent un groupe de trois filles. Celles-ci ne se gênèrent pas pour critiquer pour la énième fois Carline sur sa façon de s’habiller. La jeune fille fit comme si elle n’avait rien entendu. C’était tellement commun maintenant.

      À peine rejoignaient-ils leurs amis que la sonnerie retentit. Chacun rejoignit sa classe. Rafael se trouvait déjà assis à sa place quand la jeune fille arriva. Un groupement s’était mis autour de lui. Des filles tentaient de lui parler, mais le garçon ne semblait pas du tout d’accord pour répondre à leurs attentes. Il fut soulagé de voir sa camarade, car dès qu’elle s’approcha de sa table, les autres prirent la fuite. Rafael en fut stupéfait. Carline s’installa en soupirant avant de lui adresser un petit sourire.

— Bonjour, Rafael.

— Bonjour, Carline. Pourquoi agissent-ils ainsi ?

      La jeune fille haussa les épaules.

— Ils disent que je suis différente d’eux. Ils le font depuis la rentrée.

— Cela ne t’ennuie pas ?

— C’est lassant. En quoi suis-je différente ? Parce que je suis fille de deux hommes et riches ? Parce que je suis forte dans presque toutes les matières, même le sport ? Parce que je passe mon temps à dessiner ?

      Rafael voulut répondre, mais il n’en eut pas le temps. Le professeur d’anglais fit son apparition. Tout le long du cours, le jeune homme tenta de suivre, mais il se rendit vite compte de ses lacunes. En jetant un coup d’œil vers sa voisine, il la vit à nouveau plonger dans son carnet à dessin. Elle en avait de la chance.

      À l’heure de la pause, le jeune homme s’échappa rapidement de la salle de cours afin d’éviter les deux harpies du matin. Elles n’étaient pas méchantes, mais elles posaient trop de questions. Les élèves couraient dans les couloirs pour se rendre dans la cour malgré les cris exaspérés des professeurs qui leur demandaient d’arrêter de courir.

      Il aperçut Carline discuter un instant avec deux garçons dont l’un l’embrassa sur le front. Il en fut surpris. Tout le monde ne la fuyait pas contrairement à ce qu’elle disait. Haussant les épaules, il se rendit vers le fond du bâtiment où se trouvait l’escalier menant au toit. Certains établissements interdisaient l’accès, mais il semblait qu’il pouvait s’y rendre facilement quand la porte menant à l’extérieur s’ouvrit. Il jeta un coup d’œil autour et ne vit personne. Il en fut soulagé.

      Il se dirigea vers le bord dont une grille protégeait des chutes accidentelles. Il se mit à observer la cour de son perchoir. Des groupes se formaient. Sur sa droite, il aperçut sa sœur en compagnie de deux autres filles. Moira semblait s’être adaptée facilement même si elle jouait la comédie.

      Entendant du bruit derrière lui, il se retourna. Carline venait de faire son apparition sur le toit également. Elle tenait son carnet à dessin à la main. Elle sourit en le voyant et s’approcha. Rafael la trouvait vraiment très jolie et en fut troublé. Elle portait comme la veille une longue robe ample d’un blanc cassé aux manches longues et des bottes.

— Toi aussi, tu aimes t’isoler.

      Rafael replongea son regard vers le sol afin de cacher son trouble. Il avoua :

— On déménageait trop souvent. Nous n’avions pas le temps de nouer des liens, alors c’était plus simple de rester seul.

      La jeune fille se mit à côté de lui et observa à son tour la cour. Elle aperçut son frère et Dan sur le terrain de basket avec d’autres élèves. Rafael regarda dans la même direction. Il finit par demander :

— C’est ton petit ami ?

      Carline se tourna vers son camarade interloqué. Elle gloussa.

— C’est mon frère.

— Ah ! Euh ! Désolé, bafouilla-t-il, mal à l’aise.

      Carline secoua la tête reprenant son sérieux.

— Tu n’as pas à t’excuser. Tu ne pouvais pas le savoir et puis on ne se ressemble pas.

      Elle se tut un instant et reporta son regard vers le terrain de basket.

— Nous n’avons pas le même sang. Mais, nous avons grandi ensemble depuis qu’on nous a abandonnés devant chez nos papas. Pour une certaine raison, nous avons même lien que peuvent avoir de vrais jumeaux. C’est étrange, non ?

— Je ne crois pas. Les liens de sang ne font pas une famille.

      Carline se mit à rire troublant un peu plus le garçon.

— Tu plairais beaucoup à grand père Carlin.

— Euh ! Moi, je ne serais plus où me mettre. Étant donné tous les éloges qu’il reçoit, j’ai l’impression que c’est un saint.

      La jeune fille resta interdite un instant avant d’éclater de rire.

— Ah lala ! Oui, je crois qu’il t’adorerait. Mon Dieu ! Grand-père, un saint ? Haha ! Trop drôle !

      Elle se tourna gracieusement vers lui, les mains derrière le dos. Ses yeux noirs abyssaux brillaient de mille feux.

— Sache une chose, Raffy, mon grand père Carlin est bien mieux qu’un saint, c’est un diable.

      Carline rejoignait la porte en entendant la sonnerie quand Rafael s’exclama :

— Mon prénom n’est pas Raffy, mais Rafael.

— Oui, oui. Je sais. Dépêche-toi Raffy ! Sinon, nous allons être collés.

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