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Origine1975
16 mars 2014

Les orphelins de la forêt noire : 12

                        Chapitre 12

 

 

                        Le vase cogna violemment le mur et se cassa en millier de morceaux. Un hurlement de rage s'éternisa dans l'air. La femme debout, habillée d'une robe blanche transparente, aux mains serrés dont les ongles s'enfoncèrent dans la paume avait le visage déformé par la colère. Elle venait d'apprendre des mauvaises nouvelles et elle n'en était pas réjouit. Un autre vase subit le même sort que le précédent. A la vitesse où elle agissait la très jolie chambre serrait transformer en un vrai dépotoir. Déjà les tentures vertes étaient déchirées de toutes parts. La femme inspira un bon coup avant de regarder en face la servante tremblante à ses pieds. Un rictus s'étira sur son joli visage.

 

- Darinos est un imbécile. Comment a-t-il osé rater mon fils ? Je le lui ferais payer !

 

            La domestique se ratatina un peu plus. Une voix caverneuse se fit entendre à l'entrée.

 

- Qui a-t-il, Brenda ?

 

            La jeune femme se tourna vers l'arrivant. Gracieusement, elle s'en approcha et otut en posant ses mains sur son torse brûlé, elle minauda :

 

- Pétrovia ! Je veux mon fils, mon fils, mon fils, s'il te plait !

 

            Deux mains horriblement crochues et boursouflé, agrippa de chaque côté un bras de la femme et l'éloigna de lui.

 

- Ton fils va bientôt nous rejoindre ma belle. Mon espion vient de me l'annoncer.

 

            Un rire retentit. la tête levait vers le plafond, il avoua à une Brenda, bouche bée et émerveillée.

 

- Ton fils a décidé de rendre une petite visite à l'île de l'Enfer avec ses amis. Alors, toi, tu auras ton fils et moi, j'aurais le Médaillon Aladore.

 

            Il éclata de rire à nouveau.

 

- Qui croirait que le traître fait partie des amis de Sethsuno Mudo. En tout cas, pas lui.

 

                        Dès qu'ils avaient rejoint Raijin, Sethsuno Mudo décida qu'ils devaient quitter les lieux. Ils devaient au plus vite se rendre sur l'île de l'Enfer. Selphie et Fujin savaient où ils devaient se rendre. Elles les rejoindraient facilement.

 

            Elany Sumo resta un peu en retrait du groupe bien que le Capitaine Sylen restait de temps en temps auprès d'elle. Quistis faisait connaissance avec Alia. Seifer relata son combat avec l'évanescent à Sethsuno. Le jeune homme se doutait bien qu'ils auront sûrement l'occasion de combattre des démons aussi coriaces que le Mydraal.

 

Sheba voyageait toujours devant eux et disparaissait quelque fois pendant la journée. Elle revenait souvent avec un lièvre ou un autre petit animal pour le repas. Raijin se faisait du souci pour sa cousine. Plus les jours passaient plus les deux jeunes filles n'étaient toujours pas apparues.

 

            L'inquiétude gagnait Seth également mais Selphie et Fujin étaient assez grandes pour se débrouillées seules. Elany parlait peu et son air renfrogné décourageait plus d'un. Alia finit par en avoir assez. Elle la rejoignit. Elle ralentit son cheval pour être à la hauteur de sa mère.

 

- M'man ! Vas-tu continuer à faire l'enfant encore longtemps.

 

            Elany pinça les lèvres sans regarder sa fille. Celle-ci s'exclama :

 

- Ce n'est pas vrai, tu es une véritable tête de mule. Tu ressemble à une enfant gâtée qui n'a pas eu son dessert.

 

            La Magicienne-Lige ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Elle songea que sa fille avait finalement raison.

 

- Je suis désolée, Alia. Je me conduis avec toi comme une véritable imbécile.

 

- Ca, tu peux le dire.

 

            Devant l'exclamation de sa fille, Elany éclata de rire.

 

- Au moins, tu sais ce que tu veux.

 

            Elle observa un moment le cavalier à quelques mètres d'elles, puis avoua :

 

- Tu sais, je crois que Rhys Mudo serait fière de son fils. Il se débrouille plutôt bien.

 

            Alia sourit joyeusement.

 

- Oui, il fait de son mieux. Seifer l'aide beaucoup.

 

            Sa mère se mit à rire de nouveau.

 

- Mmh, mmh, oui ! Il n'a pas sa langue dans sa poche, celui-là. C'est drôle en y réfléchissant, les pères de ses deux garçons étaient également les meilleurs amis du monde. Mais peu de temps avant que Moiraine ne décède dans un stupide accident, Brenda Finch est arrivée et l'amitié des deux hommes a volé en éclat, six mois plus tard.

 

            Alia réfléchit un long moment avant d'énoncer.

 

- Je suppose que cette amitié entre Rhys Mudo et Ticky Almasy devaient gêner les projets de Brenda.

 

            Elany regarda sa fille stupéfaite. Elle était loin d'être stupide. Ces dires tenaient la route. Elle décida d'en parler sérieusement avec Sethsuno et les autres pendant l'arrêt du soir.     

 

            Ils continuèrent encore la route pendant trois heures, avant que Seifer leur annonça l'arrêt pour la nuit. Ils se trouvèrent près d'une plaine. En visitant, un peu les lieux, ils aperçurent un petit lac. Sethsuno le jugea sans danger.  Alors avec une certaine joie enfantine, les jeunes femmes se firent un plaisir de se baigner. Ensuite, se fut les hommes. Pendant la baignade des uns et des autres, Sethsuno prépara le camp et le repas. Ils mangèrent en silence tellement ils étaient affamés.

           

            Vers la fin du repas, Elany se jeta à l'eau. Elle commença par s'excuser auprès de Sethsuno qui les accepta avec plaisir. Puis elle raconta ce qu'elle savait sur l'amitié qui avait existé entre Rhys et Ticky. Quand elle se tut, Sethsuno relata à son tour ce que son père lui avait raconté sur son meilleur ami dont il avait perdu de vue. Rhys ne lui avait jamais dit le nom de famille, alors il n'avait pas fait le rapprochement au début.

 

- Je crois que ma mère est responsable de ce qui est arrivé à nos parents. C'est juste une hypothèse, mais je me demande si Dame Moiraine est réellement morte accidentellement.

 

            Tous gardèrent le silence trop stupéfait par ses nouveaux éléments.

 

- Comment en es-tu venu à penser que ta mère serait du complot ? demanda finalement Quistis.

 

- A cause des cauchemars. Depuis quelques jours, je ne fais que ça. Je me rappelle des souvenirs anciens et je m'aperçois que mon père avait peur de ma mère, pas pour lui, mais pour moi. Je revois des scènes joyeuses avec mon père mais à chaque fois, le visage de ma mère était sombre, coléreux ou haineux.

 

            Sethsuno se passa une main nerveuse dans les cheveux.

 

- Jamais avant je ne l'avais remarqué. C'est comme si dans mes rêves, je regardais une scène dans un miroir et tout devient clair dans mon esprit. J'ouvre enfin les yeux sur la réalité.

 

            Il se tut un moment puis reprit.

 

- Puis, Seifer m'a relaté ce qu'avait avoué ma tante Alyssa. J'ai tendance à la croire. Alyssa Mudo n'a jamais réussis à mentir correctement. Quand elle m'avait annoncé que mon chat avait été dévoré par des bêtes sauvages, j'ai tout de suite su qu'elle mentait. Quand elle ment, elle a tendance à bégayer.

 

- Si ta mère est dans le coup pour les meurtres de nos parents, pourquoi nous avoir laissé en vie ?  interrogea Raijin.

 

            Sethsuno haussa les épaules. Alia annonça :

 

- Parce que vous ne gênez pas au début. Parce que vous étiez peut-être trop jeunes pour savoir quelque chose d'utile.

 

            La jeune fille leva les mains au ciel et prononça en même temps.

 

- Le ciel en est témoin, ce n'est plus le cas.

 

-Que veux-tu dire, Alia ?

 

- Si des évanescents ne sont pas capable de tuer nos amis, m'man, c'est qu'ils sont devenus dangereux. De plus, si Brenda Mudo veut son fils, mieux vaut alors éliminer les personnes qui l'entourent.

 

            Zell silencieux jusque là, répliqua :

 

- D'accord, mais je ne crois pas qu'ils font tout cela, rien que pour Sethsuno. Il doit y avoir une autre raison.

 

- Oui, mais …. Quoi ? Questionna Raijin.

 

            Bien sûr personne ne le savait. D'un seul coup, le Capitaine Sylen avoua :

 

-Savez-vous, Elany, que mon père connaissait Dame Moiraine.

 

            La jeune femme sursauta :

 

- Non, Moiraine parlait rarement d'elle. Même les autres Liges ne savaient rien sur elle. Elle ne parlait que du présent. Comment l'avait-elle connu ?

 

            Le Capitaine Sylen haussa les épaules.

 

- Pas la moindre idée. Il m'a parlé d'elle quand il a apprit sa mort. Il était comme moi, Capitaine de la garde de Galbadia.

 

            Il connaissait également Rhys Mudo et Ticky Almasy. Il avait eu le loisir de les rencontrer une fois. D'ailleurs leurs fils leur ressemblent beaucoup.

 

- Vos connaissiez nos pères ? Pourquoi nous le dire seulement maintenant ? interrogea Seifer.

 

- Parce qu'au début, je ne vous faisais pas confiance. Ensuite, je ne sais pas. Personnellement, je n'ai fait que les croisés. J'étais qu'un simple soldat à l'époque. Un Lige est placé beaucoup plus haut. Il a presque autant de prestige qu'un Capitaine.

 

- E vous ? Avez-vous vu Dame Moiraine ?

 

            Sylen songea au passé. Le soir où il était venu rendre visite à son père et qu'il avait surpris celui-ci en grande conversation avec une femme habillé de noir.

 

- Si la femme que j'ai surpris avec mon père, était Moiraine alors on peut dire que je l'ai entre aperçu.

 

- Savez-vous de quoi, ils ont parlés ?

 

            Le Capitaine hocha la tête.

 

- Non, j'ai simplement vu la femme donner un petit paquet à mon père. Puis, je l'ai clairement entendue die " Faites-y attention. C'est très dangereux".

 

             Zell annonça qu'il prenait le premier tour de garde. Sethsuno n'ayant pas encore sommeil, parti pour le petit lac. Quand elle pensa que tout le monde dormait. Alia se releva et sans que Zell la remarque, rejoignit Sethsuno. Celui-ci nageait de long en large. En apercevant, la jeune fille au bord de l'eau, il s'approcha d'elle en quelques brasses. En souriant, il lui fit le geste de se retourner. Avec un petit rire moqueur, elle fit ce qu'il lui avait ordonné.

 

- Pourquoi n'es-tu pas entrain de dormir, Alia ?

 

            La jeune fille haussa les épaules.

 

- Je pourrais en dire autant de toi, Seth.

 

            Le jeune homme entoura la taille d'Alia de ses bras et la serra contre lui. Elle leva son visage vers le regard bleu.

 

- Qu'allons-nous rencontré dans l'île de l'Enfer, Seth ?

 

- Je ne sais pas. Mais j'aimerai beaucoup que tu ne viennes pas, Alia.

 

            Elle posa ses mains sur les larges épaules et d'un air innocent s'exclama :

 

- Pourquoi ? Je suis très solide. Je sais me défendre et je ne veux pas te laisser risquer ta vie sans moi.

 

            Il secoua la tête las.

 

- Alia ! Je ne mets pas tes compétences en doute, mais je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose.

 

            D'un doigt, elle caressa la joue de Sethsuno et répliqua fermement.

 

- Le seul endroit où je suis réellement en sécurité, c'est dans tes bras.

 

            Il la serra plus fort et l'embrassa.

 

- Que feras-tu quand tout sera terminé, Sethsuno ?

 

- Je ne sais pas. J'irais sûrement où tu iras, Alia ?

 

            La jeune fille se mit à rire joyeusement.

 

- C'est une belle déclaration.

 

            Ses doigts jouèrent avec les mèches de cheveux du jeune homme. Elle frotta son nez mutin contre la poitrine.

 

- Tu sais, je suis très heureuse de te connaître Sethsuno Mudo.

 

- Moi aussi, Alia. Bien que mon esprit soit toujours en ébullition quand tu es dans les parages.

 

            Elle éclata une fois de plus de rire. Il l'embrassa à nouveau. Alia entoura son cou de ses bras et ils tombèrent tous deux dans l'herbe fraîche du soir.

 

 

                                   Il ne leur fallut qu'une semaine environ pour joindre une des villes balnéaires. Dès leur arrivés, Seifer et le Capitaine se chargèrent d'acheter un bateau. Quistis et Alia se chargèrent de la nourriture à acheter. Sethsuno fouillât les bibliothèques de la ville d'Emura avec Elany.

 

            Ils cherchaient en fait une carte représentant les continents. D'après Elany, la planète serait composée de quatre continents de différentes tailles. Sethsuno lui demanda sur quel continent, ils se trouvaient. Elle lui montra dès qu'ils trouvèrent un exemplaire de la carte. Ils se trouvaient sur un bon continent, mais pas le plus grand. Trois des continents étaient habitables. Le dernier était rocailleux. Avec eux, il y avait d'innombrables îles, habitable ou non et parmi elles, se trouvait l'île de l'Enfer. L'île se trouvait au sud sur l'équateur. Un endroit où il ne faisait pas bon d'y vivre. Sethsuno observa la carte et s'exclama :

 

- Il nous faudrait au moins un mois pour arriver là-bas. Comment est-ce possible ?

 

            Elany releva la tête.

 

- Que veux-tu dire ?

 

            Le jeune homme se passa une main dans les cheveux.

 

- " Il fait comme son père, songea Elany en souriant."

 

- Ce n'est qu'une hypothèse, mais je suis sûre que Darinos doit souvent se rendre sur l'île pour avoir les ordres ou autres.

 

            Il fourragea à nouveau ses cheveux pour mieux réfléchir.

 

- Ces attaques sont trop proches. Alors, je me demandais s'il n'y a pas un passage magique lui permettant de s'y rendre facilement.

 

            Elany regarda la carte consciencieusement. Le bibliothécaire qui avait presque tout entendu s'approcha d'eux. Il déposa sur la table des livres. Les deux amis se tournèrent vers le vieil homme. Celui-ci murmura :

 

- J'ai un peu entendu ce que vous disiez. Je n'y connais pas grand-chose en magies ou autres, mais ma sœur était une Sorcière de Tar Valon. Quand elle a pris sa retraite, elle a emmenée ces deux livres. Je ne sais pas ce qu'ils contiennent, mais elle m'a avouée avant de mourir qu'un jour, deux personnes en auraient besoin. Alors, je me suis dit que cela pourrait être vous.

 

            Après un salut, il s'éloigna en marmonnant dans sa barbe.

 

- Eh ! Qu'est-ce-qui vous arrives tous les deux ? Vous avez vu un fantôme ?

 

            Les deux jeunes gens sursautèrent et se retournèrent. Alia leur faisait face en souriant. D'un petit saut, elle se retrouva dans les bras de Sethsuno.

 

- Alors et les autres ?

 

La jeune fille se tourna vers sa mère sans pour autant quitter les bras qui l'entouraient et répondit :

 

- Seifer nous a trouvé un bateau. Le Capitaine se nomme Fauken. L'endroit où nous allons ne lui plait guère. Mais après avoir marchander pendant une heure. Il a donné son accord. Les vivres sont déjà abord. Il ne manque plus que nous.

 

- A-t-on des nouvelles de Selphie et de Fujin ?

 

            Alia secoua la tête négativement. A cet instant, elle aperçut les livres.

 

- Magnifique !

 

            Elle en prit un et le feuilleta. Elle s'arrêta à une page et se mit à lire.

 

- Géniale ! Ce livre décrit des potions et des charmes. Il parle également des objets maléfiques.

 

            La jeune fille tourna encore quelques pages quand son regard fut attiré par une représentation d'un médaillon.

 

- Très jolie !

 

            Sethsuno et Elany se penchèrent pour mieux l'examiner. Le médaillon était en or avec à son centre une pierre précieuse de mille feux. Sa couleur était celles de l'arc en ciel. Elany s'exclama alors :

 

- Je le connais. C'est le Médaillon Aladore.

 

            Elle se passa la main sous le menton avant de reprendre.

 

- Je me souviens, Rhys m'en avait parlé. J'étais nouvelle à l'époque. Rhys et Ticky me racontaient certains de leurs souvenirs. Il m'a relaté que ce Médaillon servait à tenir prisonniers des Sorcières de Tar Valon qui avaient mal tourné. Il m'a avoué que la dernière en date, était la plus redoutable qu'il est jamais entendu parler.

 

            Sa fille et Sethsuno l'écoutaient attentivement.

 

- Comment s'appelait-elle, M'man ?

 

- Belinda, si mes souvenirs sont juste. Rhys m'avait dit que c'était grâce à Dame Moiraine si cette Sorcière ne sévissait plus.

 

            Elany se tut. Les souvenirs revenaient en force.

 

- C'est étrange, quelques mois avant que ton père ne rencontre Brenda. Je lui avais demandée de me reparler de ce Médaillon. Eh bien, il semblait surpris. Il m'annonça qu'il ne savait rien sur un Médaillon du nom d'Aladore. A l'époque, j'ai cru que c'était un sujet tabou, mais…..

 

            Elle laissa sa phrase en suspens, mais ses amis avaient parfaitement saisis. Quelqu'un leur avait enlevé cette partie de souvenir. Pour quelle raison ? Sethsuno regarda à nouveau le Médaillon, puis s'exclama :

 

- Avant de mourir, mon père a été sondé, j'ai failli l'être également. Mes amis l'ont subi.

 

            Sethsuno regarda Alia et Elany à tour de rôle, voir si elles commençaient à comprendre.

 

- Il est possible que les Lynos aient pour ordre de retrouver ce Médaillon. Peut-être que la véritable chose dont veulent ces démons est ce Médaillon Aladore. Ils veulent libérer la Sorcière Belinda.

 

            Il jeta un coup d'œil à la page.

 

- Leur chef doit savoir comment libérer l'âme de cette Sorcière.

 

            La mère et la fille s'observèrent en silence, mais horrifiées.

 

- Ce serait catastrophique, s'écria Elany.

 

            Sethsuno s'empara du deuxième livre. C'était dans une langue inconnue. Il le tendit à Alia. Elle lut quelques passages et poussa un petit cri de joie.

 

- Il parle des voix magiques.

 

            L'ordre des voix était alphabétique. Alia chercha l'île de l'Enfer. Mais ne le trouva pas. Alors, elle se tourna vers le bibliothécaire.

 

- Dites-moi, mon bon monsieur, saviez- vous comme s'appelait l'île de l'Enfer avant ?

 

- L'île se nommait " Le Mont Phénix."

 

            La jeune fille reprit ses recherches et s'exclama joyeusement.

 

- Et voilà ! Je connais le chemin pour se rendre sur l'île de l'Enfer en deux jours seulement.

 

                       

                                   Le Capitaine Fauken plut tout de suite à Sethsuno. Il n'avait pas peur de dire ce qu'il pensait. Alors, le soir même, il ordonna à ses invités de lui avouer la raison pour laquelle, ils voulaient se rendre sur l'île de l'Enfer. Elany pensait qu'il valait mieux ne rien dire, mais Sethsuno et Seifer dire le contraire. Ils racontèrent en gros leur histoire sans rentrer dans les détails et en oubliant de préciser que la mère de Sethsuno était dans le coup.

 

            Sethsuno commençait sérieusement à s'inquiété pour Selphie et Fujin. Elles auraient déjà dû les rattraper. Elles savaient leur destination et la ville balnéaire la plus proche d'Esthar était Emura. Elles avaient sûrement des problèmes. Il voulut retarder encore le départ, mais Alia et Seifer le sermonnèrent, en affirmant que cela ne servirait à rien d'avoir le plan de la voie magique Gibraltar. S'il retardait le départ.

 

            En regardant, une dernière fois la ville, en caressant la tête de Sheba. Le jeune homme sentait son anxiété grandir. Il ressentait vaguement une impression de malaise. Un mauvais pressentiment. Il se révéla que Quistis et Raijin avaient le mal de mer. Alia plaisanta en annonçant.

 

- Heureusement, que le voyage ne dure que deux jours. Un mois de ce régime, ils se seraient jetés à la mer, au milieu des vagues déferlantes.

 

            Un bruit de haut le cœur retentit et Quistis se pencha aussitôt sur une bassine au pied de son lit. Sethsuno attrapa la main d'Alia et s'écria avec un rire dans la voix.

 

- Ce n'est pas gentil Alia de parler des vagues qui remuent.

 

            Il se tut, puis reprit :

 

- C'est drôle, j'ai l'impression qu'on balance de gauche à droite. Vous ne trouvez pas ?

 

            Un bruit de vomissement lui répondit :

 

- Tu ne vaux pas mieux qu'Alia, Seth. Fichez-moi le camp tous les deux, lança Quistis d'une voix maladive.

 

            Les deux jeunes gens sortirent de la chambre en riant. Ils riaient de plus belle en voyant sortir précipitamment Seifer avant qu'une buche ne le touche, de la chambre de Raijin.

 

- Qu'as-tu dis pour le mettre dans cet état, Seifer ?

 

            Le jeune homme se tourna vers son ami et d'un air innocent avoua :

 

- J'ai simplement parlé du temps en affirmant qu'il devrait sortir sur le pont pour voir le ballet des vagues. et puis comme ça, il s'est mit a dire des horreurs et que je ferais mieux de partir.

 

            Un sourire sadique étira ses lèvres.

 

- Alors pour le calmer, je lui ai chanté une berceuse.

 

- Une berceuse ? Gloussa Alia.

 

- Oui, tu sais celle qui fait " bateau sur l'eau, la rivière, la rivière… "

 

            Les trois amis éclatèrent de rire en imaginant la tête de Raijin. 

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