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Origine1975
18 avril 2010

Les orphelins de la forêt noire : 01

Chapitre 1

 

 La troupe avançait dans la Forêt-Noire avec une extrême attention. Elle regorgeait de danger en tout genre. Le Capitaine Sylen D'Ascort se demandait qui avait eu l’idée saugrenue de construire un orphelinat dans une plaine, en plein centre de la forêt.

 Sylen jeta un coup d’œil au petit corps frêle de la jeune fille dont il avait la charge d’amener à l’orphelinat. Ces hommes l’avaient traité de fou quand il avait accepté de prendre la gamine en charge jusqu’à sa destination.

 À vrai dire, il ne pouvait pas refuser ce geste au Maire de Winhill. Sylen avait une dette de jeu envers Siméon Graven, plutôt grosse d’ailleurs. Alors quand le Maire lui avait gentiment demandé d’escorter cette jeune demoiselle, il n’avait pu refuser. Le Capitaine observa à nouveau la petite fille. Elle était plutôt mignonne avec ses taches de son sur son nez mutin. Elle avait les cheveux blonds comme les blés relevés en chignon avec juste deux mèches lui encadrant son visage ovale. Ses yeux bleus étaient tristes, mais aucune larme ne coulait. Cette enfant était très courageuse.

 D’après le peu qu’il savait, les parents de la jeune Quistis serait mort dans l’incendie de son village. Sylen se rendit compte qu’il ne connaissait même pas l’âge de la fillette. En la détaillant une nouvelle fois, il songea qu’elle approchait des dix ans.

 Ward, un soldat de forte corpulence, s’était pris d’affection pour cette fillette. Elle se trouvait sur sa selle et depuis leur départ, ils discutaient de tout et de rien. Mais Ward arrivait à la faire rire et c’était un pur enchantement d’entendre ce rire cristallin. Sylen s’avoua tout de même qu’elle lui manquerait.

 Quistis regarda autour d’elle. Elle avait déjà entendu parler de cette forêt. Son père lui avait raconté qu’elle regorgeait de monstres en tout genre. Mais un l’orphelinat y avait été construit afin d’élever des enfants sans famille de façon qu’ils apprennent à comprendre les démons.

 La forêt s’éclaircit et bientôt la troupe y aperçut l’immense demeure. L’orphelinat ne ressemblait pas du tout à ceux des grandes villes, sombre et à faire peur. Non, celle-ci était magnifique. La demeure, non, plutôt le Manoir était entouré de fleurs et de plantes de toutes variétés et de milles couleurs. Les volets peints en bleu donnaient une lueur de gaieté à l’ensemble.

 La troupe entendit les cris joyeux d’enfants heureux de vivre. En plein milieu d’une forêt aux mille dangers, un homme avait réussi à créer un endroit joyeux et ensoleillé.

 Les soldats arrêtèrent leur monture près du patio. Apparemment, personne ne les avait entendus arriver. Le Capitaine Sylen D'Ascort descendit de son cheval blanc, aida la jeune Quistis, puis suivit de son fidèle Ward, se dirigea vers la porte. Celle-ci était entre-ouverte.

- Y a-t-il quelqu’un ? Cria Sylen d’une voix grave.

 N’ayant aucune réponse, il pénétra plus avant dans la maison. Le couloir était jonché de jouets. Il n’y avait pas âme qui vivent ni dans le salon, ni dans la cuisine. Quistis s’exclama :

- Où sont-ils ? Il doit bien y avoir quelqu’un.

 Sylen lui caressa la tête.

- Ne t’inquiète pas.

 Un petit rire cristallin retentit derrière leur dos. Les deux soldats se retournèrent et y aperçurent une petite fille habillée en garçon. Sylen la trouvait adorable avec ses cheveux bruns coupés au carré dont les coins étaient relevés. Elle les regardait avec un regard malicieux. Elle vit la fillette blonde qui accompagnait les deux hommes. Elle lui adressa un large sourire et s’exclama :

- Salut ! Je suis Selphie Tilmitt. Je viens juste d’avoir dix ans.

 Quistis observa l’inconnue un moment, puis refoulant sa timidité, elle lui répondit :

- Je m’appelle Quistis Trèpe. Je viens de Winhill. Mes parents sont décédés dans un incendie.

 Selphie s’approcha et avoua tristement.

- Les miens aussi sont morts dans un incendie, il y a quatre jours.

 Une voix de garçon fit écho à la jeune fille brune.

- Moi aussi dans un incendie !

 Le garçon était blond avec une particularité d’avoir une mèche qui biquait sur le devant.

- Mon nom est Zell Dintch.

 Ward prit la parole à la grande surprise de Sylen.

- Quel drôle de coïncidence ! Ces trois enfants ont perdu leurs parents de la même manière.

- Oui, Ward, tu as raison. C’est très étrange !

- Vous le pensez également ?

 La personne qui venait de parlait, était une jeune femme d’une très grande beauté, aux longs cheveux d’un noir profond et aux yeux tout aussi sombres.

- Excusez-moi, je ne me suis pas présentée. Je suis Edéa Kramer. C’est le grand-père de mon mari qui a construit cet orphelinat.

 Sylen fut subjugué. Il la salua :

- Capitaine Sylen D'Ascort pour vous servir Madame !

 La jeune femme sourit et serra de bonne grâce la main du soldat. Ensuite, elle aperçut Quistis.

- Je suppose que votre venue en ces lieux est cette jeune demoiselle ?

 Le Capitaine hocha la tête et relata l’histoire de la jeune fille.

- C’est étrange tout de même ces incendies ! Selphie, Zell, Seifer, Raijin et Fujin ont tous perdu leurs parents dans un incendie qui a détruit leur village. Puis maintenant, Quistis ! Mon mari m’a également appris que mon village natal Shumy avait été détruit. C’est incompréhensible !

 Sylen était stupéfait. Il faudrait qu’il en parle à la Reine Astrid. Le soldat jeta un coup d’œil aux trois enfants.

- Viennent-ils tous du même village ?

 La tutrice secoua la tête.

- Non. Raijin et Fujin sont cousins. Ils viennent de Timber city, Seifer de Dollet, Selphie de Trabia et Zell de Balamb.

- Et Quistis de Winhill finit par dire Ward.

 Les enfants venaient de différentes régions. Impossible que ces incendies soient des accidents. Un pyromane ? Non, les villageois auraient reconnu le genre. Il était criminel, mais pour quelle raison ?

 

 Quistis fut très triste de voir partir les soldats, car elle avait beaucoup aimé voyager avec eux. Elle avait fait la connaissance de tous les habitants du Manoir. Edéa lui montra ensuite sa chambre. Elle la partagerait avec Selphie. Elles étaient vite devenues amies. Selphie était un véritable boute-en-train qui ne restait jamais très longtemps à la même place. Zell Dintch était de la même trempe. La seule chose qui le calmait était les fameux bretzels que cuisinait leur tutrice.

 Petit à petit, elle prit le rythme de l’orphelinat. Debout à sept heures pour le petit déjeuner, cours le matin, jouait l’après-midi avec quelques petites corvées pour aider la tutrice. En plus, on lui apprenait l’art de se défendre contre toutes les armes et la magie. Bien qu’elle doive apprendre à se servir de toutes les armes blanches connues, sa préférence se portait pour le fouet. Selphie choisit le nunchaku, Seifer l’épée, Fujin une sorte de boomerang étoilé et Raijin un long bâton. Quant à Zell, il ne voulut aucune arme à part ses poings.

 Edéa Kramer les élevait avec beaucoup de tendresse comme une mère. Ils connurent également Cid Kramer, le mari de leur tutrice. Cid était un ancien soldat qui avait servi sous les ordres de la Reine Astrid de Galbadia. Il avait donc la charge de leur apprendre à se défendre, à devenir un soldat avec une tête bien faite.

 Il essayait également d’être un père pour ces petits êtres innocents. Une tâche pas très difficile en somme, mais fausse. Ils avaient tellement souffert qu’ils n’osaient pas trop donner d’eux-mêmes.

 Un mois après l’arrivée de Quistis, un nouvel orphelin arriva près d’eux. Il venait d’une île du nom d’Horizon. La seule différence des autres était qu’il n’avait jamais connu ses parents. Son village avait brûlé également ainsi que l’orphelinat. Un pêcheur avait parlé de l’orphelinat de la Forêt-Noire comme bien meilleur alors le chef d’Horizon envoya ce jeune garçon trop intelligent pour finir dans un sale orphelinat de grande ville. Il s’appelait Irvine Kinnéas. Il avait les cheveux châtain foncé et des yeux noisette. C’était également un séducteur né. Il séduisit Edéa d’un simple sourire. Il avait une apparence solide, mais c’était un jeune très sensible. Il remarqua de suite une chose.

 Tous les enfants dont le village avait brûlé ne se quittaient jamais. Ils étaient toujours ensemble et délaissaient les autres. Dès qu’ils apprirent l’histoire d’Irvine, ils l’intégrèrent dans leur groupe, lui fit visiter le Manoir, leur jeu et lui montrèrent leurs armes. Ils lui racontèrent leur propre histoire chacun leur tour. Irvine se sentit de suite à l’aise et chéri par ses nouveaux amis.

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