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Origine1975
1 juin 2009

Requiem Pfefferberg : 15

Duncan Stuno.

 

 Certains habitants des villages les plus proches de Mongoliste vinrent le lendemain du drame voir s’il y avait au moins des survivants. Ils restèrent vraiment interdits devant le massacre. Toute la moitié du village avait disparu comme volatiliser par une explosion.

 Pourtant, ils trouvèrent dans ce village en ruine un survivant, un seul. Ils le retrouvèrent à genoux devant deux tombes fleuries par des fleurs sauvages. Comment avait-il réussi à sortir vivant ? Avait-il fui en laissant les autres derrière ? Duncan savait très bien ce que pouvaient penser ces intrus.

 En écoutant les détails de la visite, l’armée du Roi Hang Shu, les villageois furent assez contents d’eux d’avoir pu trouver l’argent pour payer leur dû. Rien qu’à voir comment réagissait l’armée en cas de non-paiement leur donnait la nausée.

 Le chef du village voisin demanda au jeune homme ce qu’il comptait faire à présent. S’il n’avait pas de lieu où se rendre, le chef était prêt à l’accepter dans sa famille. Il avait toujours apprécié Manos Stuno. Il ne pouvait laisser en plan son jeune fils.

 Duncan serra entre ses mains le médaillon de Sahel et la petite flûte. Que devait-il faire ? Par ses objets, ses amis lui signalaient qu’un jour ou l’autre, ils se reverraient. Il en était sûr, mais le jeune homme ne pensait pas que ce serait dans ce coin du monde.

- Ne vous inquiétez pas pour moi. Je vais partir chez mon oncle.

- Ton oncle ? Je ne savais pas que tu avais encore de la famille, mon garçon.

- C’est le frère de mon père. Il a eu des démêlés ave sa famille et il est parti vivre à Soleda. Il envoie de temps en temps des nouvelles.

- Soleda ? Ce n’est pas la porte d’à côté. Est-ce que cela ira, mon garçon ? Tu ne gênes absolument pas, tu sais. Tu peux venir vivre à la maison.

 Duncan lui adressa un sourire triste. Son regard se posa sur la tombe de ses parents. Il se souvenait dans son inconscience entendre la voix de son ami lui chuchoter qu’il était désolé. Requiem n’avait pas pu les sauver. Pourquoi ? Question stupide !

 Duncan secoua la tête. Il avait compris en voyant son ami utiliser la magie pour savoir qui était réellement Requiem. Jamais, il n’aurait songé un seul instant être devenu l’ami d’un Angio, peut-être même de deux Angios. Sahel devait en être un également. Oui, il était vraiment stupide. Il agissait comme tous les autres humains pathétiques. Les Angios n’étaient pas des Dieux, ils ne pouvaient pas sauver tout le monde. C’était aussi des êtres mortels avec leurs peurs et leurs faiblesses.

 Duncan remercia chaleureusement l’aide de ses villageois. Grâce à eux, il put enterrer tout le monde dignement, même les soldats Elhaliens sans exception. Bien sûr certains corps manquaient à l’appel. Duncan songea que l’explosion chaotique avait dû les faire disparaître. Alors, avec les villageois, il pria pendant une heure devant l’immense trou pour l’âme des défunts.

 Le vent se leva et vint caresser le visage des prieurs. Duncan eut même l’impression d’attendre une voix féminine le remercier de prendre la peine de prier non seulement pour ses amis morts, mais aussi pour ceux qui n’ont jamais connu la chaleur d’être aimé. Son imagination devait lui faire des tours. Mais, avec tout ce qui se passait en ce moment d’étrange, pourquoi pas ?

 Quand il lui sembla n’avoir rien oublié, il partit saluer une dernière fois la tombe de ses parents. Il leur fit ses adieux pour toujours. Il ne pensait pas revenir un jour ici. Ce lieu allait redevenir sauvage. La nature allait reprendre ses droits afin d’en faire un lieu sacré. Il leva les yeux vers les cieux et respira l’air très frais de l’hiver.

 Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour voir apparaître Otys, l’Aigle royal blanc ? Mais, ce serait stupide. Otys suivait Requiem et Sahel. Duncan soupira un bon coup et attrapant son sac à dos, se détourna du village pour prendre la route, une route longue et fatigante.

 Tout en marchant d’un bon pas pour se rendre près de Ousgoff afin d’emprunter la voie ferrée, il se demanda si quand il reverrait ses amis, Sahel serait encore emprisonné par sa malédiction ou non ? Un sourire naquit sur les lèvres de Duncan. Si la malédiction s’en allait, Requiem aurait du mauvais sang à se faire. Un nouveau soupir lui échappa. Qu’est-ce qu’il aurait bien aimé voir ça !

 Le fait de voyager seul lui permit d’avancer beaucoup plus vite que prévu. En fait, il eut aussi la chance de rencontrer une troupe de gens de voyage. Ils l’embarquèrent dans leur véhicule. Une des femmes lui apprit à jouer de la flûte. Voyager avec ses gens si simples lui fit vraiment du bien. Il se fit materner comme pas possible parce que les femmes le trouvaient mignon et charmant. Leurs plaisirs étaient surtout de le faire rougir devant les autres hommes qui se moquaient alors gentiment de lui.

 Quand ils arrivèrent devant la grande ville Ousgoff, ils durent se quitter. Duncan en fut un peu triste. Il avait aimé voyager avec eux. Ousgoff était une des plus grandes villes d’Elhalyne. Duncan se souvenait aussi qu’il y avait eu un esclandre avec l’armée de Hang Shu et des Angios. Il se demandait s’il restait des traces de cette petite guérilla.

 Ousgoff était également la ville de chemin de fer. Les trains ne s’arrêtaient que dans les grandes villes des cinq continents. Duncan ne perdit pas son temps. Il se rendit à la gare afin de réserver un ticket pour Blanka, la grande ville la plus proche de chez son oncle, à Soleda.

 La grand-rue menant à la gare se trouvait être la rue marchande. Partout où son regard se posait, il ne voyait que des boutiques en tout genre. Duncan se sentait un peu mal à l’aise devant tout ce monde autour de lui. Son regard fut attiré par un éclat de feu, près d’une boutique de vêtement. Se pourrait-il que ce soit lui ?

 Duncan se fraya un chemin jusqu’à cette boutique. Il ne voyait pas très bien l’individu, mais il était sûr de ne pas se tromper. Duncan se fit bousculer et faillit tomber. Quand son regard se porta vers la boutique, l’homme avait disparu. Duncan tourna à droite et à gauche pour le retrouver.

Au détour d’une ruelle, il l’aperçut accompagné d’un homme un peu plus petit, les cheveux ébène. Celui-ci se tourna et Duncan croisa les yeux argentés de l’individu. Malgré la différence de couleur de cheveux, Duncan le reconnut aussitôt. Son cœur fit un arrêt. Duncan fonça dans la direction en bousculant les passants sans s’excuser. Mais, quand il arriva dans la ruelle, il n’y avait personne. Comment pouvaient-ils disparaître dans un cul de sac ? C’était impossible.

- Avez-vous perdu quelque chose, monsieur ? Demanda, une voix amusée.

 Duncan se retourna pour se retrouver devant un homme plus grand que lui, les cheveux très courts dont les pattes étaient un peu plus longues que la normale, une peau rosâtre avec un visage coupé à la serpe, mais ce fut les yeux qui attirèrent ceux de Duncan. Cet homme avait les mêmes yeux que son ami Requiem, des yeux rouges sang. Serait-ce un Angio, lui aussi ?

- Je…euh… Je croyais avoir aperçu des personnes de ma connaissance. Mais, je crois bien m’être trompé.

- Mmmh ? Je ne le crois pas, s’exclama l’Angio, avec un sourire. Moi aussi, je les ai vu tous deux. Un homme a la chevelure de feu et son ami très sexy. Mais, ils doivent avoir une raison pour vous éviter.

- Qui êtes-vous ? N’avez-vous pas peur d’être arrêté par les hommes de Hang Shu ?

- Haha ! Ils ont déjà essayé une fois. Certains de mes semblables se sont fait prendre, c’est vrai. Mais, je suis plus rusé.

 L’Angio approcha très près son visage de celui de Duncan. Le jeune homme se sentit mal à l’aise d’un coup. L’Angio sourit, amusé de nouveau.

- Héhé ! Mais, tu es plutôt mignon pour un humain. Dommage que vous ayez une vie si courte. M’enfin, je suppose que nous n’y pouvons rien.

 Duncan le regardait un peu halluciner. Cet homme était vraiment étrange et il devait bien reconnaître séduisant. Il fallait juste regarder autour de soi pour le remarquer. Les femmes se retournaient sur lui, mais apparemment, les femmes ne semblaient pas être sa cible préférée.

- Ha ! Je m’appelle Noël Chanvre, je suis d’origine de Carimba et comme tu le sais déjà, je suis un Angio du clan Arachny. Enchanté de faire ta connaissance mignon petit humain !

 Duncan se sentit légèrement rougir. Cet homme était un peu perturbant, mais sympathique. Le jeune homme lui serra la main.

- Je suis Duncan Stuno, d’Elhalyne. Enchanté.

- Bien et si tu me disais qu’el est ta venue dans cette charmante petite ville ?

- Je ne fais que passer. Je me rends à Blanka à Soleda. Je ferais mieux d’y aller maintenant. J’étais ravi de faire votre connaissance Noel Chanvre.

 L’Angio sourit et salua de la main le jeune humain avant de reprendre sa route. Duncan le suivit des yeux un moment, puis il se secoua pour reprendre sa route. Il s’arrêta un instant, au bout d’un certain temps. Il s’était fait avoir. Cet Angio lui avait fait oublier Sahel et Requiem. Le jeune homme soupira, fataliste.

 Duncan jeta un rapide regard derrière lui, mais il ne voyait que les passants. Puis, il haussa les épaules et se rendit enfin vers la gare. Il apprit ainsi qu’un train à destination pour Blanka partirait dans une demi-heure. Il acheta son ticket et se rendit à la bonne voie pour attendre.

 

 Sahel entra dans la suite de l’hôtel. Requiem se laissa tomber sur le lit avec lassitude. Ils se trouvaient dans cette ville depuis quelques jours. L’Angio aux yeux rouges jeta un coup d’œil à son camarade qui observait les passants dans la rue. Il avait dû porter Sahel jusqu’au village le plus proche afin de trouver des vêtements décents et des chaussures pour monsieur.

 Maintenant, Sahel l’avait embarqué dans la rue marchande parce qu’il voulait des vêtements à la mode. Il l’avait emmené partout dans la ville. Il était épuisé. Mais, il devait bien reconnaître que son jeune ami était bien plus séduisant habillé ainsi. Il portait un sarouel noir, un haut jaune et court, une énorme ceinture autour de la taille et une cape cuivrées pour échapper à la froideur de l’hiver. Il portait également fièrement une paire de bottes à lacer.

- Heureusement que je suis doué pour les illusions. Sinon, nous nous serions retrouvés devant Duncan, finit par s’exclamer Sahel, avec un sourire.

- Mouais, je n’aurais pas pensé qu’il aurait le courage de venir jusqu’ici. Mais, je suis content de voir qu’il se remue.

 La porte de la chambre s’ouvrit, laissant passer un homme grand, les cheveux noirs très courts et aux yeux rouges. L’homme fit un geste vers Requiem, puis il s’approcha vers la fenêtre d’un air innocent. Requiem le suivit du regard, amusé.

- Aaaaah ! S’écria, alors, Sahel, quand il sentit sur ses fesses la main baladeuse de l’Angio.

 Le garçon se retourna violemment et repoussa le pervers. Il était furieux. Depuis leur rencontre avec ce nouvel Angio, il ne se passait pas un instant sans que celui-ci ne lui fasse du harcèlement. Sahel s’éloigna en râlant et se jeta sur le lit pour rejoindre Requiem. Sahel lui donna également un coup dans l’estomac.

- Cruel Requiem ! Dis-lui d’arrêter !

- Débrouille-toi tout seul, Sahel. Tu peux te défendre maintenant.

 Un autre coup de poing dans l’estomac fit grimacer l’Angio. Il se mit à rire. Sahel ne pouvait pas savoir à quel point il devenait encore plus mignon en colère.

- J’ai fait la connaissance de votre ami. Il s’en va à Blanka à Soleda. Que vas-tu faire mon petit Requiem ?

- Rien. Son destin est de se rendre là bas. Le mien est de libérer les Angios. Es-tu des nôtres, Noel ?

- Évidemment ! Être avec un membre du clan Pfefferberg et avec un mignon et sexy petit Arachny, je ne vais pas me priver.

 Tout en disant cela, Noel ne put empêcher sa main de se poser sur la cuisse de Sahel. Celui-ci réagit au quart de tour et lui donna un coup de pied manquant de le faire tomber du lit.

- Bordel ! Tu vas me foutre la paix !

- Mais, euh ! C’est de ta faute, mon chou. Tu n’as pas à être aussi mignon.

- Requiem ! Fais quelque chose contre ce pervers !

 Noël jeta un coup d’œil vers le Pfefferberg. Pour l’instant, l’Angio se moquait gentiment de Sahel et de son sale caractère. Noël n’était pas fou au point de jouer avec le feu. Il titillait juste le jeune Arachny, mais il n’irait jamais plus loin. Pour sa survie, il n’avait vraiment pas intérêt à dépasser le stade du harcèlement.

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Commentaires
M
éhéhé trop fort req il fait peur à tout les autre angios...^^<br /> sahel est trop mignon;...par contre j'arrive pas à l'imaginer plus agé que req, je le voit encore comme un gamin efeminé(tient sa me rappel angel^^)<br /> bisous ma chérie!!!(la suiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiteeeeeeeeeeeeeeeee)
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